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XV de France - Louis Bielle-Biarrey (Bordeaux-Bègles), le duc d’Edimbourg

  • Louis Bielle-Biarrey après avoir marqué son essai, à Murrayfield en 2024
    Louis Bielle-Biarrey après avoir marqué son essai, à Murrayfield en 2024 Midi Olympique - Patrick Derewiany
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C’est dans le même coin de Murrayfield où il avait orné sa première cape d’un essai que le jeune ailier de l’UBB a offert la victoire au XV de France, au bout d’un superbe exploit individuel. De quoi renforcer sa petite légende naissante, avec toutefois beaucoup de recul et de lucidité...

Il faisait partie, avec Cameron Woki, des deux titulaires du quart de finale contre l’Afrique du Sud renvoyés sur le banc à l’entame du Tournoi contre l’Irlande. Autant dire que, dans une trajectoire qui n’avait jusqu’alors jamais cessé de suivre une course ascendante, la carrière de Louis Bielle-Biarrey avait connu son premier inévitable coup d’arrêt, fut-il minuscule. Et qu’à ce titre, la réaction du jeune Isérois à Murrayfield allait être particulièrement scrutée, tant de nombreux ovnis lancés par Fabien Galthié ne se sont finalement avérés que de simples comètes ces quatre dernières années... « Le sélectionneur avait fait contre l’Irlande le choix de Yoram (Moefana, NDLR) car il souhaitait imposer plus de densité physique et à ce niveau-là, je ne peux pas vraiment le concurrencer, rembobinait le joueur de l’UBB. Je suis très content d’avoir pu démarrer de nouveau ce week-end, mais je m’accommode de toutes les situations. »

Une parole que Louis Bielle-Biarrey a confirmée en actes, malgré un début de match particulièrement frustrant, à l’image de cette situation de la 15e sur laquelle il ne parvint jamais à se connecter avec Gaël Fickou pour conclure la percée du centre français. « Quand Gaël perce, je l’appelle pour qu’il me fasse la passe, mais il est un peu loin, se souvenait « LBB ». Puis je me rapproche, je pense qu’il peut me la lever et là, je me prends un peu les pieds dans le tapis. Comme je tombe à côté de lui, l’arbitre interprète à raison qu’il n’y a pas de ruck, ce qui permet aux Écossais d’intercepter et de contre-attaquer. Cette action est assez symbolique du match, on y est passé par tous les états, du très chaud au très froid. » Et Bielle-Biarrey en particulier, qui fut la première victime collatérale de l’expulsion temporaire de Uini Atonio en fin de première période. « Quand on prend un carton jaune en première ligne, c’est souvent un ailier qui sort, se marrait-il. Cette fois, c’est tombé sur moi mais ce n’est pas grave, ça m’a permis d’être plus frais pour la fin. »

Coup de pied à suivre… du gauche !

Car la fin, on le sait bien, justifie tous les moyens et qu’à ce titre, l’essai de la victoire qu’inscrivit Louis Bielle-Biarrey à la 72e valut bien la peine de toutes ces précédentes frustrations, dans ce coin de Murrayfield qui commence à ressembler à un bout de son jardin. « C’est vrai que ce côté m’avait déjà réussi pour ma première sélection, souriait-il. Je suis content toujours de marquer, ça récompense le travail des gros et de l’équipe, c’est notre travail de terminer les coups. » Modestie de bon aloi, sachant que Bielle-Biarrey est par nature davantage un ailier droit que gauche, et dut pour l’occasion taper à suivre de son mauvais pied.

Autrement dit, réaliser un petit exploit technique, à pleine vitesse… « Dans le feu de l’action, je n’y pense pas mais en la revoyant sur le grand écran, je me suis dit que ça aurait pu tout aussi bien partir en tribunes, s’amusait le Girondin. J’ai eu pas mal de réussite. » De la réussite, certes. Mais surtout, de la vitesse, du talent et du caractère, soit un cocktail bien nécessaire pour enfin redonner le goût de la victoire au XV de France, après une semaine des plus tendues. « La presse nous a bien attaqués après l’Irlande et c’était mérité, alors on voulait absolument venir gagner ici pour se rassurer. » Mission accomplie ? « Il ne faut pas parler trop vite : à trois doigts près, on pouvait d’une difficile victoire à Murrayfield à une troisième défaite d’affilée… » La loi du haut niveau, en somme, que Bielle-Biarrey maîtrise déjà comme un vieux briscard, du haut de ses 20 piges...

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Les commentaires (3)
fojema48 Il y a 2 mois Le 14/02/2024 à 11:03

Les commentateurs ont commencés la construction d'une nouvelle idole, et le bourrage de crâne est entamé ! Mais toutes les idoles sont brûlées un jour où l'autre

pasali Il y a 2 mois Le 14/02/2024 à 16:16

Non non , la nouvelle idole des footix c'est Tuilagi, c'est la mode, la nouvelle Chabalmania la Tuilagimania.

Rich85 Il y a 2 mois Le 15/02/2024 à 06:38

Attendez Meafou et on ne parlera presque plus de Tiulagi!