France - Italie - Matthis Lebel (XV de France) revient sur son week-end anachronique : "J'aurais aimé le raconter avec plus de gaieté"

Par Jérémy Fadat, envoyé spécial
  • Matthis Lebel a remplacé Louis Bielle-Biarrey dans le XV de départ tricolore.
    Matthis Lebel a remplacé Louis Bielle-Biarrey dans le XV de départ tricolore. Icon Sport
Publié le
Partager :

Relâché mercredi soir par le staff des Bleus, Matthis Lebel préparait le déplacement de Toulouse à Clermont quand il a été rappelé samedi pour rejoindre le groupe tricolore à Lille après le forfait de Louis Bielle-Biarrey et même débuter face à l'Italie. Mais lui retient surtout la déception du match nul...

Comment avez-vous vécu ce week-end un peu fou pour vous ?

J'avais déjà eu la chance de jouer avec cette équipe mais j'aurais aimé raconter mon retour dans un autre contexte, avec un peu plus de plus de gaieté. On va dire que mon arrivée express a été assez cocasse... Mais aujourd'hui, tout est un peu biaisé par le résultat du match. Nous sommes forcément déçus. Le groupe voulait proposer autre chose et connaître une issue plus favorable. Ma petite aventure personnelle passe au second plan.

Comment vivez-vous cet échec, dans une période difficile ?

Il y a eu une grosse déconvenue à la Coupe du monde, puis ce match délicat contre l'Irlande. Il faut retrouver une nouvelle dynamique pour redevenir l'équipe de France qui gagne ses rencontres, qui fait vibrer le public. Il y a quelque chose à nourrir de l'intérieur pour y parvenir. Cela ne peut pas venir que de Fabien (Galthié), ça doit venir de tout le monde. Ce serait une erreur de se désolidariser. On doit rester ensemble et continuer à travailler pour redémarrer ce cycle de quatre ans.

Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné face à l'Italie ?

Il faut déjà féliciter l'Italie, qui est une très belle équipe, venue avec des ambitions. C'est une nation qui progresse sans cesse et elle l'a encore montré. Chapeau à elle. Malgré la frustration, notamment sur le contenu, c'est un match nul. On n'a pas perdu.

Avez-vous l'impression d'avoir raté le coche en première mi-temps, malgré une énorme possession dans le camp italien ?

Je n'ai pas l'impression qu'on se mette la tête au fond du seau quand on ne marque pas. On sentait qu'on dominait, on passait beaucoup de temps dans leur camp. Mais on n'a pas concrétisé. Il faudra analyser la raison. 

Comment avez-vous vécu les dernières minutes, avec notamment cette ultime pénalité adverse sur le poteau ?

C'est le sport. A quatorze, l'objectif était d'aller chercher une pénalité décisive pour nous en fin de match. Mais il y a quinze joueurs en face, qui ont fait le nécessaire pour renverser la situation et se retrouver dans notre camp. Heureusement, on s'en sort sur un poteau sortant. Cela aurait pu être bien pire. 

Que faut-il changer ?

On a envie de rester unis. On passe des moments incroyables ensemble. Changer pour quoi faire ? Mais il est certain qu'il faut se remettre en question. C'est la base du sportif de haut niveau. Le jour où ça va marcher de nouveau, plus personne ne parlera de changement. On veut aller dans cette direction. 

C'est la première fois depuis longtemps que le XV de France sort du terrain sous les sifflets...  

A juste titre, le public est très exigeant parce que cette équipe a montré de belles choses pendant les quatre années précédentes. C'est normal, au vu des joueurs qui composent notre groupe. On n'a pas su lui rendre tout le soutien qu'il nous apporte mais j'espère qu'il va continuer à être derrière nous. De notre côté, on va bosser et essayer de donner le meilleur sur les prochains matchs. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (2)
PierreRobes Il y a 2 mois Le 26/02/2024 à 10:02

Anachronique ? Cahotique, peut-être, m**dique, sûrement, anachronique ?

pierre1982 Il y a 2 mois Le 25/02/2024 à 20:21

Bravo pour la lucidité, et aussi pour la combativité et la solidité en défense. En attaque, il n'arien à prouver.