Rugby à 7 - Aaron Grandidier-Nkanang : "Mentalement, je me sens beaucoup mieux, je commence à retrouver la confiance"

  • Aaron Grandidier-Nkanang a inscrit deux essais au Canada
    Aaron Grandidier-Nkanang a inscrit deux essais au Canada Icon Sport - Abaca / Icon Sport
Publié le
Partager :

Force de frappe offensive majeure de France 7 depuis deux ans, Aaron Grandidier-Nkanang (23 ans) évoque sa passe délicate du début de saison et ce qu'il a mis en œuvre pour s'en extirper. Performant à Vancouver, le Briviste entend poursuivre sur cette lancée en Californie ce week-end.

Avec deux jours de recul, quel goût vous laisse la médaille de bronze décrochée au Canada ?

Il y a un mix d’émotions. On est bien sûr contents car ça valide une progression sur la saison : neuvième, huitième, sixième et troisième places. Mais il reste cette amertume d’avoir perdu de deux points en demi-finale face aux Blacks. On pense qu’il y avait largement la place d’aller chercher ce match. C’est à double tranchant. La manière dont on a rebondi face aux Etats-Unis est très positive, tout de même. Comme on parle souvent de l’importance de marquer l’adversaire psychologiquement…

N'est-ce pas le signe d’une équipe ambitieuse de ne pas se contenter d’une médaille de bronze ?

Nous avons confiance en nous. Cette ambition, on l’a depuis un moment. On sait que l’on est capable de le faire. Il faut juste que l’on réponde présent au moment décisif.

Les sélections du Seven s'en ont allé vers Los Angeles. À l'aéroport, Bisso' a rencontré un certain Michael Hooper, légende des Wallabies pic.twitter.com/8JY3kGMVvi

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 27, 2024

Antoine Dupont vous a-t-il épaté pour ses débuts ?

Franchement, son entrée dans le Series a été très impressionnante. Ce qu’il a accompli pour sa première montre bien tout le talent qu’il a mais aussi tout le travail qu’il a pu faire en amont afin d’être prêt pour ce défi.

"Les JO sont évidemment le Graal de ce sport"

Comment vous sentez-vous, personnellement ?

J’étais un peu déçu de mon début de saison. J’ai eu du mal à retrouver les sensations que j’avais pu avoir avant ma blessure il y a un an. Mentalement, je me sens beaucoup mieux, je commence à retrouver la confiance. Je suis plutôt content de ma prestation à Vancouver même s’il y a des choses à travailler. Ça montre que je suis en train de retrouver la confiance et ce que je suis capable de faire.

On a en tout cas senti beaucoup de détermination à chacune de vos entrées en jeu…

Dans ce sport, le mental est tellement important. Pendant un moment, j’appréhendais beaucoup, je réfléchissais à beaucoup de choses. Le fait de bosser avec mon “prépa” mental à Brive m’a éclairci l’esprit, m’a vidé la tête. Je me sens beaucoup mieux, j’ai hâte de continuer sur cette lancée ce week-end. Ça me tenait à cœur de repartir de l’avant.

Avec la perspective des JO, ce désir doit être décuplé…

Les JO sont évidemment le Graal de ce sport mais, avant cela, nous avons l’ambition de gagner un tournoi et le Sevens Series. Mais oui, j’ai envie d’y être à Paris. Et j’ai envie de l’emporter avec l’équipe.

En immersion avec le Seven !

Jour 6 - Clap de fin à Vancouver, direction Los Angeles... \u2708\ufe0f

Le tournoi de Vancouver s'est terminé dimanche avec une médaille de bronze pour les garçons et une d'argent pour les filles. Les joueurs récupèrent avant de partir pour Los Angeles. pic.twitter.com/sgM7jfGZaJ

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 26, 2024

En 86 matchs sur le circuit, vous en êtes à 42 essais. En tant qu’ailier, à quel point est-on soucieux de cette statistique ?

C’est difficile. Comme je vous l’ai dit, notre jeu est porté par le collectif. Du coup, quand les ailiers comme moi, Théo ou "Jeff", marquent beaucoup d’essais, c’est surtout dû au fait que l’équipe joue très bien. Au début, cette stat comptait. Mais, avec le temps, je me suis rendu compte que les essais venaient surtout de la performance du collectif. Alors je ne me prends pas la tête.

On vous annonce avec insistance à Pau après les JO. Qu’est-ce que cela vous fait de vous dire que vous disputez probablement vos derniers tournois sur le circuit ?

Avant tout, je ne sais pas exactement ce qui va se passer dans le futur. Je ne sais donc pas si ce sont mes derniers. Quoi qu’il en soit, j’essaye de profiter de ces moments à fond, comme si j’étais nouveau, sans arrière-pensée. Mine de rien, on vit des trucs de fou dans cette discipline. Ça m’a apporté tellement de choses, dans mon rugby et dans la vie, entre le fait de voyager, celui de devoir gérer des émotions. Dans un tournoi, il y a six matchs avec beaucoup de hauts et de bas et tu es obligé de basculer quoi qu’il arrive.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?