Pro D2 - Sous pression avant deux réceptions, le Biarritz olympique se retrouve face à son destin
Alors que l’avenir du club basque semble de plus en plus incertain en coulisses, le BO va recevoir, coup sur coup, Vannes puis Montauban. Deux occasions de se sortir, un peu, la tête de l’eau, si elles sont bien négociées.
Les semaines passent, les matchs avec, et les occasions pour voir le BO quitter l'inconfortable quinzième place, à laquelle il est scotché, s’amenuisent. C’est purement mathématique. Le club basque avait l’occasion de frapper un grand coup face à quatre concurrents directs ces dernières semaines ? Il a pris dix points sur vingt possibles et n’est sorti qu’un court instant de la zone rouge. Biarritz avait repris un peu de couleurs en battant Valence et Rouen ? Il paraît bien pâle après la claque reçue à Colomiers. C’est la dure loi du sport de haut niveau, qui ne laisse pas de place à l’à peu près.
Alors que 45 points restent encore à distribuer dans la division, le BO accuse quatre unités de retard sur Soyaux, Valence et Montauban, bloqués entre la 12e et 14e place. Rien n’est figé, rien ne le sera dans quinze jours, mais la double réception de Vannes (vendredi, 21h) puis Montauban (8 mars, 19h30) est un nouveau tournant important pour la saison des Basques. S’ils le négocient bien, ils seront toujours en vie à la fin de ce bloc. Sinon, les occasions pour se sortir de la zone rouge seront encore plus rares. “Tout le monde est conscient de l’enjeu et de l'importance des prochains matchs, pose Manu Cassin, l’entraîneur de la défense du BO. Mais les sept suivants le seront aussi… Aujourd’hui, nous sommes tous déterminés et mobilisés pour nous donner les moyens de réussir. On reçoit le premier, on est avant-dernier, mais nous sommes tous unis et connectés pour ce match qui sera, encore une fois, un gros défi.”
O’Callaghan : “Ce n’est pas un groupe toxique”
Au club depuis 2019, l’Irlandais Dave O’Callaghan fait désormais partie des leaders de cette équipe. Il dresse le constat suivant. “Aujourd’hui, nous sommes dans une situation difficile, c’est compliqué à vivre, admet le troisième ligne. Même si je ne suis pas d’ici, je suis très attaché à ce club. J’ai vécu une relégation du Top 14 vers le Pro D2, c’était horrible. Alors aujourd’hui, j’ai confiance en notre capacité à faire changer notre situation. Nous avons deux matchs à disputer et ce sera la guerre, vendredi, face à Vannes.”
En interne, malgré l’agitation autour du club, les joueurs et le staff répètent vouloir se concentrer sur les éléments qu'ils peuvent maîtriser, à savoir les matchs, même s’ils ont fait part, à plusieurs reprises, de leurs inquiétudes. Les mauvais résultats pourraient rendre l’atmosphère encore plus lourde. Dave O’Callaghan réfute. “La cohésion est bonne, il y a un bon caractère, des bons mecs, des super joueurs. Ce n’est pas un groupe toxique, même dans la situation qui est compliquée. Il y a des joueurs avec du caractère, qui vont tout faire pour qu’on s’en sorte.”
Peur sur Aguiléra ?
Vendredi, aux alentours de 21 heures, la peur sera-t-elle présente dans les ventres des joueurs Biarrots, peu avant que les deux équipes ne pénètrent sur la pelouse ? “Non, je ne pense pas que ce sera de la peur, coupe Cassin. De l’appréhension peut-être, de la détermination sûrement et j'espère beaucoup de concentration. Cette semaine, les joueurs étaient très concentrés, avec une grosse envie de prouver, qu’aujourd’hui, nous avons notre place chez les professionnels.” O’Callaghan poursuit : “Quand tu es dans la zone de la relégation, il y a toujours une certaine peur qui s'installe, mais aujourd’hui, c’est plus un sentiment d’urgence”, précise l’ancien joueur de Munster.
Par le passé (après la claque à Valence, la défaite à domicile face à Mont-de-Marsan ou la rouste à Vannes), les Biarrots ont su relever la tête. Cela fait maintenant un moment qu’ils enchaînent les revers, mais la grosse cylindrée qui débarque vendredi, et la crainte légitime de prendre une nouvelle claque, permettront, peut-être, aux partenaires de Thomas Sauveterre, de se surpasser. “On attend une réaction de tout le monde, affirme Cassin. Maintenant, le message que nous avons voulu faire passer cette semaine est le suivant : peu importe ce qui se passera, peut-être qu’on prendra un carton jaune, un essai, mais il faudra être acteur et ne pas avoir de regret. Nous devrons provoquer les choses et la victoire. Aujourd’hui, nous sommes quinzièmes, nous savons que personne ne nous donnera rien. Ce sera à nous d'aller chercher les choses pour se donner les moyens d’y croire.”
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