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Pro D2 - Avis de tempête à Montauban avant la réception d'Agen

Par Manon Moreau
  • Dos au mur depuis le début de l’année 2024, les Montalbanais et leur manager Pierre-Philippe Lafond veulent profiter de la venue d’Agen pour se relancer et s’éloigner de la zone rouge.
    Dos au mur depuis le début de l’année 2024, les Montalbanais et leur manager Pierre-Philippe Lafond veulent profiter de la venue d’Agen pour se relancer et s’éloigner de la zone rouge. - Photos Stéphanie Biscaye
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Pourtant bien embarqués dans ce nouvel exercice, les Montalbanais sont finalement contraints de lutter pour leur maintien. Un début d’année 2024 dans la tourmente avec un bilan comptable loin des espérances. Alors face à Agen, l’USM doit réagir.

La nouvelle année est de coutume associée à quelque chose de positif. C’est toujours à ce moment-là qu’on se dit, sans vraiment d’explications rationnelles, que le meilleur reste à venir. Mais passées les bonnes résolutions qui ne durent qu’un temps, la réalité vous frappe souvent de plein fouet. Et ceux qui intégraient le top 6 à l’aube de fêter Noël luttent aujourd’hui pour leur maintien en Pro D2. Difficile d’espérer mieux avec une seule victoire, qui plus est peu glorieuse, en 2024 (16-14 face à Soyaux-Angoulême).

Un dur retour à la réalité pour les Montalbanais qui s’accrochaient jusqu’ici à de minces écarts au classement pour se rassurer. Mais le sursis vient d’être levé. Montauban se trouve bel est bien dans le dernier wagon. Comme un air de déjà-vu semble-t-il. Avec le souvenir d’un Pierre-Philippe Lafond qui débarquait en pompier de service dans un staff composé par ceux qui l’avaient précédé pour tenter de sauver Sapiac d’une nouvelle crise. Et il le faudra encore. Alors on prend les mêmes et on recommence ? Pas vraiment. Cette fois, ça sera sans Florent Wieczorek. "Nous nous mettons en mode maintien. Pour ça, il fallait d’autres méthodes. Malheureusement, Florent Wieczorek a vécu toutes les campagnes depuis quatre ans et le discours pouvait éventuellement s’essouffler auprès des joueurs. Nous savons depuis le début de l’année que nous avons besoin de sérénité. Il fallait trancher et créer un électrochoc", expliquait Johan Dalla Riva, directeur général de l’USM, après la mise en retrait de l’entraîneur des avants.

Une atmosphère pesante

En tout cas, l’électrochoc se fait encore attendre après la prestation livrée à Rouen le week-end dernier (défaite 29-10). Un revers très peu au goût de "PP" Lafond qui n’hésitait pas à dire les choses sans filtre dans ces colonnes, lui qui se voulait jusqu’ici plutôt modéré loin de l’intimité du vestiaire. "Je suis passé à autre chose. À chaud j’ai dit ce que j’avais à dire maintenant il faut avancer. On n’a pas le temps de s’apitoyer." Un coup de gueule sans doute nécessaire mais qui a pour autant eu du mal à passer en coulisses.

"Ce n’est pas agréable à vivre. Ce sont des choses difficiles à entendre. On se le prend dans la gueule et maintenant, il faut qu’on assume sur le terrain. La situation n’emmène pas forcément de sérénité mais il faut qu’on avance. Si on en est là c’est qu’on a tous fait des erreurs. On a pris des claques par le passé mais on a su réagir ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui", explique le troisième ligne Quentin Witt. Les semaines qui ont précédé la défaite sur la pelouse du dernier n’avaient rien d’un long fleuve tranquille. Loin de là. Mais celle-ci n’a fait qu’amplifier l’atmosphère pesante qui règne à Sapiac : "Quand tu commences à perdre des matchs, tu remets tout en question. Ton niveau, celui des autres. On a des réunions de crise pour se dire les choses… C’est dur d’être en confiance quand on est dans cette situation", avoue Yvan Reilhac, centre de l’USM, avant de reprendre : "On est affectés par les défaites successives et je pense que c’est aussi ce qui fait qu’on n’y arrive pas en 2024. C’est sûr qu’il y a de l’inquiétude mais je pense que nous avons les armes pour se maintenir en Pro D2."

Un derby pour se relancer

Au retour de Rouen, après un long voyage entre bus et avion, ce n’est pas le lundi comme initialement prévu mais le dimanche que le manager décidait de convoquer les siens. Et après une réunion qu’entre joueurs puis avec le staff pour solder cette déconvenue il était temps de basculer sur le prochain match. Agen à Sapiac. "C’est un match important, capital, crucial… On peut mettre tous les adjectifs qu’on veut, on n’a pas d’autres choix que de prendre des points", poursuit Quentin Witt. C’est le moment ou jamais effectivement, surtout quand il s’agit d’un derby. Le manager montalbanais a donc fait en sorte que personne n’oublie l’importance de ce match en faisant intervenir salariés du club et groupes de supporters : "Je considère que quand on a la chance de porter un maillot on représente bien plus qu’une équipe. Peut-être qu’il fallait rappeler pour qui et pour quoi ils se battent. J’aurais même peut-être dû le faire plus tôt. Ces gens-là sont venus parler avec le cœur, avec les tripes et on ne peut pas rester insensible à ça." En ce sens, le message est clair. Cette victoire est importante à bien des égards.

Avec une réorganisation dans le staff, un manager qui est donc aussi entraîneur, une infirmerie où les cadres se bousculent et des joueurs qui manquent cruellement de confiance, les conditions sont loin d’être optimales, c’est vrai. Pourtant, il est temps de réagir. C’est en tout cas ce qu’il faudra pour stopper ce qui commence à ressembler à une véritable descente aux enfers.

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