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6 Nations 2024 - France - Angleterre : un "big banc" pour tout faire exploser

  • Paul Boudehent, troisième ligne du XV de France.
    Paul Boudehent, troisième ligne du XV de France. Icon Sport - Hugo Pfeiffer
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Décisifs en Écosse et au pays de Galles mais décevants face à l’Irlande et l’Italie, les finisseurs français savent pertinemment que le sort du match sera aussi entre leurs mains…

Un coup dans le zig, un coup dans le zag. Voilà à peu de chose près comment on peut résumer l’apport du banc des finisseurs français depuis le début de la compétition, celui-ci s’étant avéré clairement déterminant lors des victoires en Écosse ou au pays de Galles, après s’être montré beaucoup trop peu impactant face à l’Irlande ou à l’Italie. La faute aux cartons rouges récoltés lors des premières périodes par Willemse puis Danty, qui ont forcément perturbé les plans d’un Fabien Galthié que l’on sait plutôt partisan d’un coaching "programmé" ? Très certainement. Reste qu’au-delà des considérations tactiques, il est d’abord question de performances sportives et qu’à ce titre, l’impact du banc des finisseurs pourrait bien être un des paramètres fondamentaux du résultat contre l’Angleterre, comme toujours ou presque lors des rencontres de très haut niveau. "Contre l’Italie, notre apport avait clairement été insuffisant. On savait qu’on n’avait pas assez pesé sur le match, témoignait Romain Taofifenua après la rencontre au pays de Galles. À Cardiff, on a su se mettre dans le bain tout de suite et tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice, même si ce n’était pas évident avec des mecs peu expérimentés." Pour preuve, trois des cinq essais (Colombe, Romain Taofifenua, Lucu) ont été inscrits par des finisseurs, qui ont permis de valider la victoire puis de lui donner de l’ampleur, selon un plan bien établi. "On a construit notre match comme on le voulait, témoignait l’ouvreur Thomas Ramos. En première période, on a énormément tapé sur cette défense, on les a usés physiquement et, en seconde période, notre banc en 6-2 a fait du bien."

Deux premières vagues, puis des retouches

Cette configuration du banc ? Si elle fut un sujet de débat durant toute la première partie du mandat Galthié jusqu’au quart de finale de Coupe du monde (la moitié des 40 matchs avait été disputée en 5-3, l’autre en 6-2), elle ne semble plus vraiment faire de débat aujourd’hui, au vu du profil très lourd des avants bleus, qui oblige Galthié à effectuer un coaching massif de son cinq de devant autour de la 50e minute (trois changements en Écosse, quatre contre l’Irlande et le pays de Galles, cinq d’un coup contre l’Italie). Une méthode que le sélectionneur a affinée pendant la compétition, en choisissant de ne plus coacher en deux vagues au niveau du pack mais à petites doses, à l’image des entrées retardées à Cardiff de Roumat (63e) et Boudehent (70e) qui ont insufflé un supplément de fraîcheur dans le money-time, sans dérégler la conquête.

Une réflexion qui s’est prolongée au niveau des arrières puisqu’après avoir systématiquement vidé son banc à la 65e minute lors des premiers matchs, Galthié a attendu la 73e minute au pays de Galles pour faire entrer Moefana après Lucu. Une stratégie à laquelle on pourrait de nouveau assister face à l’Angleterre, du moins si aucune expulsion ne vient (encore) perturber les prévisions…

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