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France - Angleterre. La chronique de Richard Dourthe : Merci, Thomas Ramos !

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Cette semaine, notre chroniqueur Richard Dourthe (49 ans, 31 sélections) revient sur la performance de Thomas Ramos et, nous rappelant qu’il fut lui-aussi un buteur précis, décrypte l’ultime geste de l’attaquant toulousain.
 

Un jour, un dingue de stats m’a dit que j’avais marqué entre 3004 et 3040 points, en première division. En tout état de cause, et si je n’étais ni aussi rapide que Philippe Bernat-Salles ni aussi élégant qu’Émile Ntamack, je pense en revanche avoir toujours eu quelques facilités, face aux perches. Et c’est donc lesté de cette relative expertise que je me permets aujourd’hui de tirer un grand coup de chapeau à Thomas Ramos. "Le grand buteur, c’est celui qui mettra la pénalité de la gagne", m’a-t-on souvent dit, au hasard des milles rencontres que le rugby m’a permis de réaliser. Alors ? Thomas Ramos est un grand, un immense buteur. Cinquante mètres, deux minutes à jouer, un crunch à gagner : croyez-moi, il en faut dans le pantalon pour la passer, celle-là. Il en faut du sang-froid, de la confiance, du courage et du talent, pour aller chercher au plus profond de soi, et après quatre-vingt minutes d’un match acharné, la force nécessaire pour envoyer le ballon en tribunes et les Anglais sur leur île, par le premier ferry…

À mes yeux, Thomas Ramos, que Fabien Galhié regardait au départ en chien de faïence, s’est donc imposé au fil de ce Tournoi des 6 Nations comme le grand patron du XV de France, en l’absence d’Antoine Dupont. Il a fallu encadrer la jeunesse gauloise et chaperonner Nolann Le Garrec ? Il l’a fait sans trembler. Il a fallu glisser du fond du terrain à l’ouverture après la blessure de Matthieu Jalibert pour offrir au XV de France une fin de compétition enfin raccord avec ses standards ? Il l’a fait et moi, je lui dis aujourd’hui : "Merci, Thomas ! Un champion, c’est ça !"

Le plus beau match du Tournoi

Pour le reste ? Total régal, les garçons ! J’ai vu à Lyon un François Cros épatant, un Emmanuel Meafou solide sous ces renvois que les anglais, décidément très têtus, s’évertuaient à taper sur lui et derrière, un Gaël Fickou redevenu excellent après s’être fait secouer par les critiques et le vent de jeunesse qui tapait à la porte du milieu de terrain français. Samedi soir, Fickou s’est levé et a dit : "Le papa, c’est toujours moi !"

Mais à Lyon, j’ai surtout vu le plus beau match du Tournoi des 6 Nations : un Crunch intense, sauvage et disputé ; un match d’une beauté telle qu’il nous fit, enfin, oublier les purges commises contre l’Irlande, l’Ecosse et l’Italie. Ce que je regrette, en revanche, c’est d’être encore habité, au lendemain de ce France-Angleterre mémorable, par le sentiment désagréable qu’au rugby, l’issue des plus grandes rencontres est souvent décidée par les arbitres, quand ceux-ci ne devraient être qu’un rouage de la mécanique, des figurants du spectacle…

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Les commentaires (5)
PRESIDENT Il y a 1 mois Le 18/03/2024 à 14:33

Richard , parle nous des autres , pas de toi !

Mycupj Il y a 1 mois Le 17/03/2024 à 20:41

Richard coeur de lion donc ! (le fromage . . .)

LepilierdeNiort Il y a 1 mois Le 17/03/2024 à 20:41

ébé p ... ! Analyse plutôt correcte (pour une fois !) mais toujours cet égo surdimensionné qui vous rend toujours plus insupportable, ici ou à l'écran ! L'inconvénient de la presse écrite, c'est qu'on ne peut pas se marrer de vos accoutrements vestimentaires !