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Top 14 – Pour espérer voir plus loin, le RCT doit soigner son efficacité

Par Mathias MERLO
Publié le
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Si elle arrive aisément dans la zone de marque de ses adversaires, la bande à Mignoni peine à conclure dans le dernier tiers. La trêve a permis de travailler ce secteur capital à l’orée des matchs couperets.

Que celui qui n’a jamais oublié son porte-monnaie dans la voiture, au moment de régler ses commissions, se jette la première pierre. Ce sentiment de gêne accompagnant la folle situation, Toulon le ressent actuellement, week-end après week-end, sur les prés de l’Hexagone. La meilleure attaque du début de saison s’est frigorifiée au creux de l’hiver. Et les dernières sorties à la fenêtre ont été pauvres en bonne nouvelle avec deux déplacements à moins de dix points inscrits, 9 à Pau et 6 au Racing 92.

Ce voyage francilien est habituellement propice aux visiteurs et à une moisson d’essais. Il a fini par mettre en exergue les difficultés du moment au sein de l’entité frappée du muguet. Nos confrères de Var-Matin ont même retrouvé une statistique qui fait tache : depuis le 29 février 2020, le Racing 92 avait toujours encaissé un essai à domicile. Une série de 49 rencontres partie en fumée. Parce que Toulon.

Dans l’écrin du Campus RCT, on cherche à comprendre comment les partenaires de Villière sont passés d’une moyenne de 28 points inscrits sur les neuf premières journées, à 20 points de moyenne lors des neuf suivantes. Alors, à qui la faute ? Certains pointent le système offensif, dont on sait qu’il ne plaît pas à tous notamment chez les trois-quarts, d’autres évoquent une baisse de forme chez plusieurs éléments, une autre partie hurle à la "Serin dépendance". Tous en revanche partagent ce sentiment de "frustration", dixit Mathieu Smaïli. "Les regrets s’accumulent, parce qu’on a jamais pris une rouste depuis le début de la saison. À chaque fois que l’on perd, on reste longtemps dans le match et on est en mesure de le gagner. Mais on ne parvient pas, offensivement, à faire basculer la pièce de notre côté. La vérité c’est qu’on a de plus en plus du mal à appréhender cela, car ça se répète trop de fois."

Des attitudes au contact et un excès d’individualisme en cause

Présent sur la pelouse de l’Arena, le centre livre une analyse lucide. "On a beaucoup évoqué ce problème entre nous. Il ressort qu’on est là, dans le concret, même si ça ne se voit pas au score. Au Racing, on passe plus de dix minutes dans les 22 mètres sans marquer. On n’a pas de mal à y aller, mais on se pose trop de questions à l’approche de l’en-but. On ne parvient pas à reproduire ce qui nous permet d’entrer dans ce dernier tiers." Pour quelles raisons ? "On se précipite beaucoup trop. On ne répète pas les mouvements de la semaine. Chacun cherche un peu trop l’exploit, sans respecter ce qui est programmé. Personne ne veut mal faire, mais on manque de structure. Cette forme d’égoïsme, toute proportion gardée parce que chacun met de la volonté, casse notre jeu offensif et on se retrouve à marquer une fois sur quatre en moyenne."

En coulisses, le staff varois a également regretté de mauvaises attitudes au contact. Lors des dernières sorties, il n’a pas été rare de voir le ballon gicler de manière impromptue, preuve s’il en fallait que tout n’est pas encore acquis malgré le travail entrepris par Pierre Mignoni. En compagnie du consultant Richie Gray, le manager insiste lourdement sur ces phases avec un travail poussé concernant les axes de course et les appuis nécessaires pour bien s’engager et remporter ainsi les collisions. C’est à prix que Toulon réglera l’addition à l’enseigne MHR avant de livrer le caddie, rempli de points, au Quai Joseph Lafontan à un certain Félix Mayol.

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