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6 Nations féminin - Technique. Soutiens offensifs, chantier prioritaire des Bleues

  • Romane Ménager (France) face à l'Écosse.
    Romane Ménager (France) face à l'Écosse. Fotosport / Icon Sport - David Gibson
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Toujours aussi imprécises en attaque, les bleues ont surtout manqué d’efficacité en attaque à cause de soutiens offensifs en retard, inefficaces et même parfois inexistants…

C’est bien beau de vouloir développer un rugby offensif, mais encore faut-il s’en donner les moyens ! Après avoir commis pas moins de 34 fautes de main contre l’Irlande, les Bleues ont légèrement corrigé la mire face à l’écosse en ne commettant "que" 20 erreurs à la main cette fois. Un total qui, vous en conviendrez, reste toutefois bien trop important pour une rencontre de niveau international et qui ne pardonnera pas contre une nation de meilleur calibre. "Il faut qu’on arrête de se jeter les ballons sur la tête", pestait la centre de Blagnac Gabrielle Vernier dans une interview accordée dans notre édition de vendredi dernier. Les Bleues n’ont donc respecté ladite consigne qu’à moitié, et encore…

On a bien compris que nos Tricolores voulaient jouer debout, user des passes après contact, faire vivre le ballon. Soit. Contre l’Ecosse, elles ont encore signé 14 offloads, soit un total bien inférieur à celui contre l’Irlande (22). Une baisse significative qui s’explique par le fait que les Celtes se sont adaptées au jeu debout des Bleues en venant le plus souvent plaquer à deux : une joueuse aux jambes, une autre au ballon : "Les écossaises essayaient souvent de nous coffrer en haut", admettait la demi de mêlée Pauline Bourdon-Sansus. Et voilà comment nos Bleues ont fait moins de différences dans le jeu debout.

Bourdon : "Nos cellules doivent être plus connectées"

Mais là où le bât blesse, c’est dans le domaine des soutiens offensifs. Souvent en retard, parfois inefficaces, voire inexistants, comme ce fut le cas après des percées de Romane Ménager qui s’est retrouvée seule après vingt mètres de course, les soutiens offensifs des Bleues ont manqué de tranchant et de constance. Au point qu’on a même vu la menue Pauline Bourdon-Sansus aller à plusieurs reprises mettre la tête pour sécuriser des ballons !

Selon cette dernière, ce problème viendrait d’un manque de maîtrise du nouveau projet offensif : "Nos cellules d’attaque ont un peu évolué. On doit être très connectées entre nous. Si une s’oublie, on est en difficulté. En zone de marque, on avait tendance à partir seule ou à deux, et cela ne suffisait pas face à l’écosse. Nos deux cellules de trois avants au milieu du terrain doivent être plus connectées : la première travaille beaucoup, la deuxième moins. J’ai aussi l’image de Romane (Ménager, N.D.L.R.) qui traverse la défense mais on est trop loin d’elle, on ne lui donne pas de solution. Contre des grandes nations, il faudra corriger ce problème. Idem pour notre efficacité en zone de marque car contre de meilleures équipes cela ne passera pas." Au moins, les Bleues savent ce qu’elles devront potasser avant d’affronter l’Italie à Jean-Bouin dans deux semaines…

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