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Challenge Cup - Un ballon mort synonyme de vie pour Clermont contre les Cheetahs

Par Clément Labonne
  • Même s’ils ont joué à se faire peur, les partenaires de Baptiste Jauneau seront au rendez-vous des quarts de finale et recevront les Irlandais de l’Ulster.
    Même s’ils ont joué à se faire peur, les partenaires de Baptiste Jauneau seront au rendez-vous des quarts de finale et recevront les Irlandais de l’Ulster. Icon Sport - Romain Biard
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Les Jaunards se sont qualifiés avec la peur au ventre jusque dans les ultimes instants de la partie. Mais une pénaltouche totalement manquée de Ruan Pienaar a finalement soulagé tout le stade Marcel-Michelin.

Il est un peu moins de 16 heures, ce samedi à Clermont, lorsque Ruan Pienaar prend la balle de match. Julien Hériteau vient d’être sanctionné pour une faute au sol à quarante mètres de son en-but sous la bronca d’un public clermontois aussi inquiet que furieux. Cinq points séparent seulement les Cheetahs des Auvergnats et l’horloge s’apprête à mourir dans trois minutes. Mais contre toute attente, le métronome sud-africain, si juste et clinique dans ses jeux au pied, craque et envoie le cuir derrière l’en-but auvergnat. Le guide suprême des Cheetahs réalise ainsi la prophétie de Christophe Urios, qui avait annoncé à ses Jaunards que Pienaar "pouvait craquer". Rebelote.

Comme en finale du Top 14 en 2018 (entre Castres et Montpellier), l’ancien Springbok n’a pas surmonté la pression. Une délivrance et un immense bol d’air frais pour la troupe de Baptiste Jauneau, s’attachant ensuite à cadenasser la partie jusqu’aux arrêts de jeu. "Heureusement qu’ils manquent la dernière pénaltouche parce que cela aurait été tendu à la fin. Nous sommes un peu déçus parce qu’on n’aurait jamais dû faire cette fin de match mais c’est positif parce qu’il y a la qualification" soufflait Sébastien Bézy à l’issue de la rencontre.

Sous un soleil estival, les Auvergnats se sont qualifiés mais ils savent qu’ils n’auraient jamais dû se retrouver dans cette situation, encore une fois. Peu avant l’heure de jeu, Jauneau signait le quatrième essai de la partie et donnait aux Jaune et Bleu vingt-quatre points d’avance (27-3). Malgré ce large écart, le manager clermontois avait anticipé qu’un scénario renversant pouvait encore se produire. "Physiquement, on a souffert de la chaleur. Même à l’échauffement, les joueurs étaient cuits. Nous avons été trop maladroits. En première période, il doit y avoir deux ou trois essais de plus. Quand il y a 27-3, j’étais hésitant au niveau du coaching mais j’ai attendu parce que les Cheetahs allaient jouer leur vie. Et puis il y a 27-10, finalement ils ne sont pas très loin… On a le chic de se mettre sous pression alors qu’avec cet écart, le match doit être fini, mais l’essentiel est de gagner !"

Le départ du chat noir ?

Car 27-3 ou 27-22, le résultat est le même en phase finale. Et si la fin de match a été d’une tension maximale, les soixante premières minutes des Clermontois ont été presque royales. Intraitables dans le jeu au sol et en défense, grâce aux performances XXL d’Alexandre Fischer et Pita-Gus Sowakula (élu homme du match), les Jaunards ont su exploiter les espaces laissés dans le dos des Sud-Africains, à l’image de l’essai de Bautista Delguy. Mais l’entrée du banc clermontois n’a pas été aussi satisfaisante qu’espérée. "Question d’après s’il vous plaît", Christophe Urios a d’ailleurs botté en touche pour évoquer cette dernière en conférence de presse. À l’inverse, les bulldozers sud-africains ont régné sur la fin de match, avec un doublé du puissant Sibabalo Qoma.

Ces dernières minutes pourraient malgré tout marquer un tournant dans la fin de saison auvergnate. Depuis les premières batailles de l’exercice 2023-2024, la pièce est souvent tombée du mauvais côté pour l’ASM dans les ultimes instants de la partie. Les supporters clermontois ont encore en mémoire les défaites rageantes face à Toulon, Bordeaux-Bègles ou le dernier match nul subi contre Oyonnax. "Depuis que je suis arrivé à Clermont, je vieillis chaque semaine, en rigole Christophe Urios. En Top 14, on est dans la tempête ; ce samedi, nous le sommes aussi… Mais quand on est dans la tempête, il faut survivre et c’est le plus important ! D’autant qu’on a un jour de plus de récupération et en fin de saison, chaque détail à son importance." Ce samedi, les dieux du rugby ont décidé d’envoyer Clermont en quart de finale mais pour encore vivre une belle épopée, l’ASM ne pourra pas compter sur un nouveau ballon mort.

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