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Sans Jalibert et peut-être sans Penaud, les Bordelais craignent des Harlequins particulièrement offensifs

Par Jérôme Prévôt
  • Yannick Bru, manager de l'UBB, et son groupe.
    Yannick Bru, manager de l'UBB, et son groupe. Icon Sport - Anthony Dibon
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Mathieu Jalibert ne sera finalement pas sur la feuille de match, par précaution, Damian Penaud se testera ce samedi matin. Les Bordelais sont confiants, mais pas si sereins avant de croiser la route des Harlequins, une équipe qui n’a pas peur de faire courir le ballon.

L’UBB s’apprête donc à disputer un second match de phase finale à domicile contre un club anglais. Après les Saracens étrillés dans les grandes largeurs, voici les Harlequins. Les deux équipes comptent le même nombre de points après quatorze journées de championnat, 42. Ce qui est une bonne nouvelle a priori pour les Bordelais. Mais le contexte ne sera pas le même. Vendredi matin, Damian Penaud ne s’est pas entraîné avec le groupe et Matthieu Jalibert portait la chasuble des « réservistes » et faisait opposition à l’escouade des titulaires. Le trois-quarts aile se plaignait toujours d’une béquille. Quant à l’ouvreur, gêné par son genou gauche, il semblait pourtant au meilleur de sa forme dans chacun de ses gestes et dans chacune de ses courses. Mais le staff médical avait averti le staff technique.

Damian Penaud, trois-quarts aile de Bordeaux-Bègles.
Damian Penaud, trois-quarts aile de Bordeaux-Bègles. Icon Sport - Anthony Dibon

Si Matthieu Jalibert n’était pas encore à 100% de ses possibilités, il n’en était pas loin. Mais Yannick Bru et ses adjoints n’ont voulu prendre aucun risque avant le sprint final du printemps au sujet de leur leader offensif qui ne sera pas sur la feuille samedi. Thibaud Giroud, directeur de la performance du club a d’ailleurs confié : « Pour une finale de Top 14 ou de Coupe d’Europe, Matthieu aurait été titulaire sans aucun doute, mais il reste beaucoup de gros matchs. On ne veut pas se tromper : pas question de le voir se reblesser et vivre une nouvelle absence. Pour Damian Penaud, nous prendrons une décision samedi. La béquille reçue face aux Saracens met du temps à se résorber. Mais ce sera la même politique, on ne prendra aucun risque avec lui… Nous sommes sur deux projets et quand on assume deux compétitions, il ne faut pas se tromper dans le management. Après les Harlequins, on va recevoir Clermont et on ira à Bayonne, pour enchaîner avec une possible demi-finale européenne. » On a noté que Damian Penaud n’apparaissait pas sur la composition officielle fournie par le club.

Garcia encore titularisé

Évidemment, ces deux informations sont venues un peu ternir l’optimisme des fans de l’UBB, mais contre les Saracens, le jeune ouvreur Matéo Garcia a fait un excellent match, unanimement souligné. Quant à Pablo Uberti, vu au départ comme un centre, il connaît désormais bien le poste d’ailier qu’il a occupé à onze reprises en Top 14 cette saison plus une fois en Coupe d’Europe.

Les Bordelais seront aussi privés de Jefferson Poirot, un autre taulier, qui souffre, lui, des cervicales. Le match face aux Harlequins ne s’annonce donc pas tout à fait comme un fleuve tranquille pour les Bordelais qui joueront sous un soleil éclatant. C’est un paramètre important que de savoir s’adapter aux premières chaleurs du printemps.

Thibault Giroud, directeur de la performance de l'UBB, fait le point sur l'état des troupes.
Thibault Giroud, directeur de la performance de l'UBB, fait le point sur l'état des troupes. Icon Sport

Nous avons évidemment posé la question à Thibault Giroud : « La chaleur ne nous a pas impactés pendant la semaine. Nous y penserons surtout samedi, nous ferons un protocole spécifique durant la journée. C’est vrai, il fera 28 degrés et on jouera en fin de journée. Ça ne changera pas au final beaucoup de choses. Mais sur un plan plus général, on a fait une semaine très courte avec deux jours seulement d’entraînement pour permettre aux joueurs de récupérer. On ne voulait blesser personne en semaine. Désormais, nous ne sommes plus dans une phase de développement, notre objectif c’est que tout le monde soit sur le terrain. »

Des séquences longues à redouter sous la chaleur

La semaine passée, Yannick Bru avait rappelé que son équipe avait pas mal pratiqué le yoyo cette saison, avec des matchs brillants suivis de sorties plus que médiocres, comme à Lyon… Thibault Giroud a été titillé sur ce sujet : « Après si les gars ne sont pas remontés comme des coucous avant un match de phase finale de Coupe d’Europe, c’est vraiment compliqué. Mais à mon avis, si on perd ce match, ce ne sera pas une question d’envie. Oui, parfois inconsciemment les joueurs peuvent avoir moins d’envie sur tel ou tel match vu la longueur du Top 14, certains ont trois projets en même temps, Top 14, Coupe d’Europe et équipe nationale. Peut-être en effet qu’au mois de janvier, un dimanche soir avec moins deux degrés, certains donnent l’impression de « choisir » leur match. Mais la Coupe d’Europe nous amène des rendez-vous différents, avec des matchs couperets, où il faut être à 150%. »

Les Bordelais se sont préparés à affronter une équipe des Harlequins très différente de celle des Saracens. Ils aiment déplacer le ballon le plus vite possible avec évidemment Marcus Smith à la baguette, mais aussi le numéro 8 Alex Dombrandt, une référence du championnat anglais ou le centre André Esterhuizen, champion du monde 2023 avec les Springboks. Chandler Cunningham-South est également un troisième ligne qui monte dans le paysage anglais, sans parler du vétéran Danny Care à la mêlée. « Avec eux, ce n’est jamais fini, ils sont capables de revenir à tout moment, ils ont vraiment un gros volume de jeu. Dans cette rencontre, je pense qu’on verra pas mal d’essais, poursuivit Giroud. Ce qui va faire la différence, ce sera la capacité des joueurs à supporter les séquences longues malgré la chaleur. Il y aura une alternance entre des séquences courtes, mais très explosives, et des actions beaucoup plus longues mais avec moins d’intensité. Il faudra trouver le bon ratio. » Le talonneur Maxime Lamothe, qui est en train de devenir un cadre de l’UBB, nous a assuré de son côté qu’il y avait des choses à redire après le huitième de finale si spectaculaire de la semaine dernière : « On nous a refusé cinq essais. Nous nous sommes penchés sur la question de l’efficacité car sur un match de phase finale, tout ne pourra pas toujours tourner en notre faveur. Et puis, il y a le changement de style, ce sera une approche totalement différente demain samedi avec un adversaire aussi joueur. »

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Les commentaires (2)
Vejoux Il y a 16 jours Le 13/04/2024 à 15:22

Sans Jalibert la défense sera plus performante

Philippe64 Il y a 16 jours Le 13/04/2024 à 09:02

l'UBB n'a RIEN à craindre des harlequins, cela va passer aisément