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Champions Cup – Le fait du match Toulouse – Exeter : le Stade a su faire la différence dans les rucks et le jeu au sol

  • Champions Cup – Les Toulousains ont su faire la différence dans le jeu au sol, où ils ont été impériaux.
    Champions Cup – Les Toulousains ont su faire la différence dans le jeu au sol, où ils ont été impériaux. Icon Sport - Anthony Dibon
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Face à des Anglais qui les ont copieusement contrariés dans le jeu au sol pendant plus d’une demi-heure, les Toulousains ont su d’abord se faire mal dans les rucks, usant jusqu’à la corde les Anglais avant la grande cavalcade des trente dernières minutes. Parce que la victoire en rugby commence, encore et toujours, par le combat collectif…

C’est un trait de caractère qui se transmet de génération en génération, glorifié pendant le quart de siècle de l’ère Guy Novès : le rugbyman toulousain a de la mémoire. Beaucoup de mémoire… Ugo Mola avait été le premier à la convoquer dès la conférence d’après-match suivant son huitième de finale victorieux face au Racing, rappelant qu’en 2020, son équipe"s’était changée dans une tente, sur un parking". Toutefois, au-delà de ce "contexte covid" assez particulier, c’était aussi "une leçon de rugby" que les Toulousains avaient reçu ce jour-là, ainsi que le rappelait samedi Cyril Baille. Une leçon, oui, que les Stadistes avaient longtemps méditée, et qui fut le socle de leurs succès les années suivantes. En effet, ce jour-là, les hommes d’Ugo Mola s’étaient pris en pleine figure le rythme de jeu imposé par les Chiefs, ultra-dominants dans le secteur du jeu au sol. Et une morale comme une évidence : sans libérations de balles rapides sur les premiers points de rendez-vous, aucun jeu debout possible…

Indisciplinés puis révoltés, dans le sillage de Willis

Le problème ? Il est que les Anglais ont aussi de la mémoire, qui savaient pertinemment que face à une formation aussi pénible que peut l’être le Stade toulousain dans ses contests, leur salut par une extrême précision et un engagement total dans les rucks (parfois à la limite, à l’image du "déblayage" de Vintcent sur Dupont). Et on ne peut pas dire que, lors de la première demi-heure, leur plan orchestré autour d’un Christ Tshiunza solide en diable n’a pas fait passer des sueurs froides dans le dos des supporters stadistes. Pas vraiment bien entrés dans leur match, en retard sur leurs soutiens, les coéquipiers d’Antoine Dupont ont ainsi concédé la bagatelle de six pénalités, concédant un carton jaune par Mauvaka immédiatement sanctionné par une des légendaires pénalités à la main des Chiefs.

La puissance de Jack Willis a fait la différence face à Exeter.
La puissance de Jack Willis a fait la différence face à Exeter. Patrick Derewiany

Au total, ce fut ainsi 16 points directement liés à la supériorité d’Exeter dans le jeu au sol que les Toulousains concédèrent, sanctionnés sans relâche par M. Busby. Même Jack Willis, si précis et précieux dans ses interventions face au Racing, y alla ainsi de sa paire d’erreurs qui eut au moins le mérite de sonner son réveil, avec un essai en force comme une demande de pardon. Et celui de l’équipe avec lui…

Cros, un si précieux contest

Ainsi, après l’essai de Willis sur un exploit individuel, la dynamique changea de camp. Un premier contre-ruck de Paul Costes donna l’exemple (35e), suivi d’un magnifique contest de François Cros qui annihila une occasion d’essai après un phénoménal rush de Feyi-Waboso (38e), ou d’un bienvenu turnover après la sirène qui permit aux Toulousains de tourner en tête à la pause (17-16). Le plus difficile était fait, ne restait plus qu’à enfoncer le clou. Ce fut Kinghorn qui s’en chargea le premier (47e) après une bonne séquence de pilonnage initiée par un Antoine Dupont qui avait compris la nécessité de revenir à un jeu plus direct. Le coaching allait faire le reste, les entrées de Flament, Marchand, Neti et autres Ramos achevant de réduire au silence des Anglais marqués physiquement, à l’image du pilier Painter ou Vintcent (sortis sur commotion). L’essai en première main de Ahki après un deuxième relais décisif de Lebel (52e) tuant définitivement le suspense, avant la fantasia des trente dernières minutes que l’on sait. Laquelle n’aurait à l’évidence jamais été rendue possible sans ces 50 premières minutes de basse besogne…

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