Pro D2 – Nicolas Nadau (Grenoble) : "Le 3 juillet, on ne savait pas si on allait avoir du travail…"
Satisfait par la large victoire bonifiée de son équipe à Biarritz (19-46), l’entraîneur de Grenoble, Nicolas Nadau, a salué après la rencontre l’état d’esprit de ses joueurs, qui réalisent une très belle saison malgré de nombreuses secousses.
Nicolas, vous avez maîtrisé la première période, avant de souffrir à la reprise. Au final, il y a cette victoire bonifiée, c’est un sacré résultat…
C’est un très bon résultat. Il y a eu une énergie magnifique, déployée par toute l’équipe, tout le groupe venu à Biarritz. Nous ne pouvions pas espérer mieux entamer. Nous ne pouvions pas espérer attaquer aussi fort. Leur carton jaune leur fait énormément de mal, il nous permet de prendre suffisamment d’avance. À la mi-temps, on se demandait comment on allait faire, car quand tu domines comme ça, que tu avances comme ça, c’est la difficulté. On savait que sur dix minutes, à la reprise, il faudrait résister. C’est une chose qu’on n’a pas su faire. On a essayé de gratter dans les rucks alors qu’il ne fallait pas gratter. La deuxième mi-temps a été en dents de scie.
Vous êtes, ce soir, quatrièmes de Pro D2. Qu’est-ce que ça vous inspire ?
Le 3 juillet, on ne savait pas si on allait avoir du travail, on ne savait pas si on allait être en Pro D2 et on se retrouve ce soir, à Biarritz, dans un contexte où, eux, doivent gagner pour se maintenir et nous, on doit aller chercher la quatrième place. C’était impensable au 3 juillet. On a la chance d’être dans cette dynamique. Les joueurs ont été très résilients et persévérants dans leur démarche depuis le début de la saison.
Avez-vous eu peur de perdre le bonus offensif ?
Oui, à 19-32, je suis content qu’ils loupent la transformation, sinon, ça peut les rapprocher. Derrière, les joueurs font le choix d’aller en touche… Si tu ne marques pas l’essai, tu prends le risque que les Biarrots reviennent. Il y a eu un moment où on a douté. Le BO était dans une dynamique où son jeu déployé était très intéressant. Il nous a fait beaucoup de mal sur les un contre un. Oui, on a douté à cause de tout ça.
Qu’avez-vous le plus aimé, chez vos joueurs ?
L’énergie déployée par toute l’équipe. On restait sur cinq victoires d’affilée. On perdra un jour. On avait peur d’affronter cette équipe. Notre système défensif retrouve un peu de gloire par rapport au début de saison. L’équipe s’est accrochée malgré tous les franchissements de leur côté. Elle a vraiment résisté. C’est un point fort, ce soir.
Vous dites avoir douté, mais vous n’avez pas eu peur très longtemps, ce soir…
Non, car ce ballon porté nous permet de marquer assez vite. Derrière, on souffle. À 19-32, on aurait dû tenter la pénalité. Les joueurs ont été au bout de leur idée, ils ont pris le ballon porté et ont marqué. Ça a conforté leur choix et les intentions qu’ils mettent. Trembler, oui, quand même… Tu mènes largement à la mi-temps et tu les laisses revenir à 19 points.
Vous avez vécu une très belle aventure la saison passée. Quid de celle-ci ?
Elles sont différentes, avec des joueurs et une qualité de jeu différents. Je ne plaisante pas en disant qu’au 3 juillet, on ne savait pas si on allait avoir du travail. Le club est passé à deux doigts d’être liquidé. On a eu la chance d’avoir un président qui a fait le boulot qu’il faut pour que le 6 juillet, au soir, on puisse rester en Pro D2. Cette situation a forgé le groupe. Elle a bâti un groupe très résilient, d’une persévérance terrible et à l’approche du bloc, on tremblait un peu avec les confrontations qu’on allait avoir. On a eu cette chance énorme de gagner à Vannes. Ce fut le déclic, pour nous. L’état d’esprit, depuis Vannes, est irréprochable.
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