Abonnés

Pro D2 - Quarante minutes qui changent tout pour Soyaux-Angoulême

Par Mathéo Rondeau
  • Impérial sur les ballons hauts, l’arrière Pierre Lafitte a grandement participé au succès des Charentais.
    Impérial sur les ballons hauts, l’arrière Pierre Lafitte a grandement participé au succès des Charentais. Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Menés à la pause, les joueurs de Soyaux-Angoulême ont complètement renversé Brive en lui infligeant un 19-0 en seconde période, laissant les Corréziens à leur frustration.

Aussi distinctement que le tableau d’affichage du stade Chanzy l’a fait, passant de 3-12 à 22-12 durant la seconde période, les discours d’après-match n’ont pas laissé de doute quant au tournant de la rencontre. "On fait quarante dernières minutes catastrophiques", relatait le manager briviste Pierre-Henry Broncan, le regard dans le vide. "Notre retour des vestiaires est fantastique", répondait l’entraîneur des arrières charentais, Guillaume Laforgue.

Que s’est-il passé à la pause, alors que le CAB avait réalisé une première période idéale, opportuniste, en étant dominé dans l’occupation et la possession par un SA XV trop brouillon ? "C’est peut-être notre faute, on ne les a pas assez alerté. Nous avons cru que c’était presque gagné vu les conditions, le vent qu’ils allaient avoir de face, estimait Broncan après coup. Je pense qu’ils avaient un coup sur la tête." Côté angoumoisin, on plaide justement le contraire. "Malheureusement, ce sont des scénarios qu’on a l’habitude de vivre, il nous arrive souvent de manquer nos entames, expliquait le troisième ligne Gautier Gibouin. Il ne fallait surtout pas paniquer, rester serrés. C’est un peu l’ADN du club, ne rien lâcher et croire en nous."

Broncan : "c’est de l’inconscience"

Résultat, à force de tenter, Soyaux-Angoulême parvenait enfin à forcer le verrou en début de seconde période. D’abord par Barrett, formidable à la conclusion d’un joli mouvement, avec une passe volleyée de Botica et un superbe travail de Masibaka (8-12, 45e). Puis dans la foulée, après une longue séquence de pilonnage en règle des avants, concrétisée par Lemardelet (13-12, 48e). Comme contre Vannes, où il avait comblé un retard de neuf points avant la pause, comme à Agen la semaine passée où deux essais de Masibaka en cinq minutes avaient assommé le SUA, le collectif violet a pris en main la partie. "Les joueurs sont autonomes, responsables. J’ai senti beaucoup de sérénité, la deuxième mi-temps est vraiment maîtrisée. Nous avons été plus précis, opportunistes", félicitait Laforgue. Jules Dubecq aurait pu assommer la rencontre sans un en-avant dans l’en-but (63e), mais Botica se chargeait d’enquiller les pénalités pour mettre le CAB à distance.

"Cette entame pourrie nous a suivi tout le reste du match, pestait le talonneur briviste Benjamin Boudou. Ça nous fait mal mentalement." Son manager Pierre-Henry Broncan a pris beaucoup moins de pincettes : "Je trouve que c’est de l’inconscience. C’est fatigant. C’est à chaque fois un peu pareil, on n’est pas capable de garder de la constance, on n’est pas intelligent. On lâche trop facilement, ça n’est pas possible." Il pointe le coup de pied en ballon mort de Stuart Olding, un banc pas assez influent, des difficultés dans le jeu au sol. Et en point d’orgue, cette dernière touche à 5 mètres de l’en-but du SA XV, une balle de bonus défensif, contrée par l’alignement charentais. Quand ça ne veut plus…

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?