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6 Nations féminin - Powerpoint, mentalité de gagnantes... La méthode Mitchell avec les Red Roses de l'Angleterre

Par Simon Valzer
  • John Mitchell est le sélectionneur de l'équipe d'Angleterre féminine
    John Mitchell est le sélectionneur de l'équipe d'Angleterre féminine Icon Sport - Johnny Fidelin
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Technicien impitoyable, le Néo-zélandais John Mitchell a pris les commandes des Red Roses avec un seul objectif : remporter la Coupe du monde l’an prochain.

John Mitchell n’a pas pris les commandes des Red Roses pour compter les pâquerettes. Après avoir entraîné une douzaine d’équipes ou de sélections en tant qu’assistant ou numéro 1, l’ancien troisième ligne de Waikato s’est lancé un nouveau défi en prenant les commandes des Red Roses, avec une double mission : la première étant de se montrer à la hauteur de l’héritage laissé par son prédécesseur, l’emblématique Simon Middleton qui a fait entrer le XV de la Rose féminin dans l’histoire du rugby mondial en établissant le record de 30 victoires consécutives entre novembre 2019 et novembre 2022. En huit ans de mandat (2015-2023), le technicien à l’œil rieur a guidé les Red Roses à six titres en Six Nations, et deux finales de Coupe du monde (2017 et 2022). Ce qui nous amène précisément au deuxième objectif de John Mitchell : remporter la Coupe du monde qui se tiendra l’année prochaine sur le sol anglais. Depuis leur dernier sacre mondial en 2014 et même si elles règnent sans partage sur l’Europe, les Anglaises trébuchent toujours sur la dernière marche mondiale, toujours face à la Nouvelle-Zélande et contre qui elles ont perdu cinq finales mondiales (2002, 2006, 2010, 2017 et 2022) : "Cette équipe possède une mentalité gagnante mais cela fait dix ans qu’elle n’a pas remporté de Coupe du monde. J’adore ce challenge", avait déclaré Mitchell en février dernier.

Une photo en guise d’électrochoc

Fidèle à ses méthodes sans concession, John Mitchell n’a pas fait dans la dentelle pour mobiliser son groupe. Parti en Nouvelle-Zélande pour assister au premier WXV de ses Red Roses en simple spectateur, c’est au retour et à sa prise de fonction officielle que le technicien kiwi a frappé un grand coup. Malgré la victoire de ses protégées sur les Néo-Zélandaises qui les avaient privées d’un sacre mondial un an plus tôt, l’ancien troisième ligne lança son mandat par une présentation Powerpoint musclée, dans laquelle il a choisi de raviver de bien mauvais souvenirs : celui du plaquage haut de l’ailière anglaise Lydia Thompson sur son adversaire Portia Woodman, et pour lequel elle reçut un carton rouge à la 18e minute de la finale du Mondial 2022. À ce moment, les Anglaises menaient 14-0. Elles perdirent 34-31.

L’euphorie du WVX et de la victoire face aux Black Ferns est alors vite retombée. Son message ? "Vous devez apprendre à accepter la pression et l’injustice." La séquence a eu l’effet escompté : "Cela nous a touchées au plus profond de nous-mêmes", racontait la demi de mêlée Natasha Hunt. "Ce moment a été difficile pour tout le monde. On était contentes d’avoir battu les Black Ferns, et là on s’est dites: "Ok, il faut passer à autre chose. Nous n’avons pas gagné la plus belle chose que l’on peut faire en équipe." Les séances d’entraînements sont dans la même veine que cet électrochoc : "Parfois, Louis Deacon (ancien deuxième ligne du XV de la Rose et de Leicester, aujourd’hui en charge de l’attaque des Red Roses) nous arbitre et nous prive complètement du ballon, nous inflige pénalité sur pénalité et même des cartons. On vit alors un véritable enfer sur le terrain mais c’est justement pour nous préparer au pire dans les conditions de match. On doit toutes rester soudées, quoi qu’il arrive." C’est en effet à ce prix que l’Angleterre décrochera la Coupe qu’elle convoite depuis dix ans.

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Les commentaires (1)
Avdemuret Il y a 9 jours Le 26/04/2024 à 11:57

PowerPoint. Il manquait plus que ça dans le rugby, pour faire simple, regardez les enquêtes publiées sur le Net, il est prouvé que l'accident de la navette spatiale a été en partie causée par un travail sur PowerPoint Notamment, bon forcément L'accident ne découle pas directement de l'application mais elle est mise en cause dans la méthode de travail. Le tout transposé sur le rugby féminin. On ne sait pas trop ce que ça va donner.
Ce n'est pas du complotisme. C'est le résultat d'une commission d'enquête américaine..