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Top 14 - Dossier : un engouement historique pour notre championnat

Par Pierre-Laurent Gou
  • Les Girondins de l'UBB bénéficient à Chaban-Delmas de la plus grande affluence européenne.
    Les Girondins de l'UBB bénéficient à Chaban-Delmas de la plus grande affluence européenne. Icon Sport - Anthony Dibon
Publié le Mis à jour
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Le Top 14 et le Pro D2 font recette ! Jamais il n’y avait eu autant de monde dans les stades du rugby français. Un mouvement de fond qui s’explique par une politique mise en place par la LNR, pour rendre plus attractifs ses championnats, mais par les initiatives nombreuses et originales des clubs.

C’est une excellente nouvelle ! Et quelque peu inattendue. Il n’y a jamais eu autant de monde dans les stades pour voir du rugby malgré une année 2024 plus portée sur les Jeux olympiques ou l’Euro de football. En milieu de semaine, la LNR communiquait sur les chiffres de la saison en cours : + 3,5 % par rapport à l’année passée, qui était pourtant la saison de tous les records. L’impression relatée par bon nombre de supporters, notamment à Toulouse, La Rochelle ou Bayonne, sur le fait qu’il est parfois difficile de se procurer des billets en raison de l’engouement est justifiée dans les chiffres. Comme le dit le communiqué, jamais le Top 14 n’avait connu un tel succès depuis l’instauration du format actuel. Bordeaux, avec son grand stade de Chaban-Delmas, affiche en moyenne plus de 27 000 spectateurs par match (27 6561). Les Bordelais sont suivis par le Stade toulousain (19 823) et le RC toulonnais (17 276) qui bénéfice de l’effet Vélodrome et ses 62 000 places face à Toulouse, il y a une semaine alors que Mayol a parfois du mal à se remplir. À La Rochelle, on multiplie les guichets fermés et on affiche toujours un taux de remplissage de 100 % (16 739 spectateurs). À Perpignan, l’antre Aimé-Giral paraît trop petite depuis quelques semaines pour faire face à la furia des Catalans !

14997 spectateurs de moyenne par match

Il s’agit de la moyenne de la saison en cours. Un niveau record. Jamais, il n’y avait eu autant de monde dans les stades de Top 14. C’est historique et cela vient après une saison 2022-2023 qui était déjà la meilleure de l’histoire du championnat de France de rugby professionnel.

Le leader du Top 14 n’est pas en reste. Le Stade français est le club dont les affluences progressent le plus en Top 14 (+16 % à 13 006 spectateurs) devant la Section paloise (+12 % à 12 605 spectateurs). « Nous sommes passés d’une moyenne de moins de 10 000 personnes à un peu plus de 11 000 l’an passé et à plus de 13 000 cette année, tout en arrêtant les gratuités », se frotte les mains Thomas Lombard, directeur général du Stade français. Depuis sa prise de fonction, il a fait de « l’expérience stade » une de ses priorités. « Nous sommes à Paris, avec une grosse offre de spectacle. Alors, après avoir soigné nos hospitalités et nos espaces partenaires, nous nous sommes tournés vers le grand public, développe-t-il. Pour cela, nous avons créé un endroit fermé, accessible, iconique, accueillant où le public peut rester après les matchs et rencontrer les joueurs. Résultat, notre bodega d’une capacité de 2000 places affiche complet à chaque rencontre à domicile. Nous sommes obligés de refuser du monde. »

La course au label or

Un espace qui existe ailleurs et qui a fait notamment la renommée des rencontres du Stade toulousain à Ernest-Wallon. L’arrière-cour des virages des stades est devenue l’endroit où l’on doit se montrer, en après-match. À Pau, lors de la rénovation du Hameau, cette partie a été particulièrement étudiée. Résultat, on se presse dans les stands pour y refaire les matchs et passer des moments de convivialité.

Les supporters maritimes sont réputés pour être fidèles. Le taux de remplissage de Marcel-Deflandre est de 100%.
Les supporters maritimes sont réputés pour être fidèles. Le taux de remplissage de Marcel-Deflandre est de 100%. Icon Sport

Ligue et clubs professionnels ont réussi à diversifier leur offre. Il y a quinze ans, on ne voyait que par la réception d’après-match réservée aux partenaires, qui avait fait le succès de Montpellier notamment dans son vieux stade Sabathé. Pour attirer les familles, les clubs se sont attachés à mieux recevoir les spectateurs qui n’achètent que des places sèches. « Nous avons un gros turn-over dans notre public, mis à part nos abonnés. On cherche à ce que les personnes qui ne viennent au stade qu’une à deux fois par an, passent la meilleure des expériences et reviennent trois à quatre fois par an », détaille Thomas Lombard, qui est aussi conscient qu’une bonne affluence dépend d’abord des résultats.

A lire aussi : Top 14 - "On est en train de battre des records", démontre Didier Lacroix, président du Stade toulousain

Cet accueil de qualité du public est le fruit de la politique de la Ligue qui, il y a dix ans, a mis en place les labels stade. Au départ, plusieurs clubs historiques du rugby français avaient grincé des dents et n’avaient pas mis un grand enthousiasme à réaliser des investissements forcément lourds, pour moderniser leur enceinte.

La version V3 des labels (or, argent, bronze) leur permet de recevoir une prime qui récompense leur effort. Le cahier des charges dudit label stade comporte six grandes thématiques, avec un barème de notation permettant d’obtenir un maximum de 1 008 points. Selon nos informations, c’est le Racing et sa Paris La Défense Aréna qui obtient la meilleure note avec 856 points, suivi de Clermont (820 points) et du Stade français (814 points). Ces trois clubs recevront une prime de 382 500 euros, quand les bénéficiaires du label argent percevront 347 500 euros et pour le label bronze 312 500 euros. « Ce label est un plus en termes d’image », clame Thomas Lombard tandis que son concurrent francilien, le Racing 92, se félicite, par un communiqué, de l’attribution de son label. « L’enceinte francilienne du Racing 92 a obtenu la plus haute distinction du label stade de la Ligue Nationale de Rugby en étant reconnue « Label Rugby Or » Preuve qu’une compétition existe aussi sur ce plan-là dans les clubs.

L’an prochain, le Pro D2 aura aussi le droit à son audit de la part de la LNR, et les seize stades de la compétition seront aussi classés dans ces trois catégories. D’ailleurs, le deuxième étage professionnel bénéficie lui aussi d’une plus grande attractivité avec une augmentation du nombre de spectateurs de plus de 15 %. À Vannes, Aix-en-Provence et Grenoble, le rugby fait recette, tandis qu’à Béziers, le stade de la Méditerranée vibre à nouveau (+29 %).

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Les commentaires (2)
jmpindy Il y a 16 jours Le 29/04/2024 à 16:39

des amis se sont pris d'engouement pour le rugby et certains ont délaissé le foot

Nico6469 Il y a 16 jours Le 29/04/2024 à 14:57

Mention aussi au Lou , ou le taux de remplissage de Gerland est élevé, entre 13000 et 15000 spectateurs....