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Champions Cup. Leinster - Northampton : stade à ras bord pour un retour de vacances

Par Jérôme PRÉVÔT
  • James Lowe et les Leinstermen auront tout Croke Park qui poussera derrière eux. Photo Icon Sport
    James Lowe et les Leinstermen auront tout Croke Park qui poussera derrière eux. Photo Icon Sport
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Les hommes de Dublin vont retrouver l'immense nef de Croke Park. Ils espèrent y trouver le soutien nécessaire à un retour en finale européenne.

Pour cette demi-finale anglo-irlandaise, on attend 82 500 spectateurs dans les travées de Croke Park, l’énorme nef habituellement réservée aux sports gaéliques. Les places ont été vendues en quelques heures. Cet engouement dit quelque chose du désir des hommes du Leinster de remettre les pendules à l’heure. Si triomphants avec la tunique nationale, ils se sentent lestés d’un costume de "perdants" quand ils jouent pour leur province.

On a bien senti ces derniers jours que l’honneur avec un grand "H" du Leinster était en jeu. Les deux finales européennes de 2022 et 2023 perdues face à La Rochelle ont laissé des traces, et la perspective de s’offrir une apothéose à Londres face au Stade Toulousain (a priori) a enflammé les imaginations, maintenant que la bête noire rochelaise a été terrassée.

Car aussi étonnant que cela puisse paraître, le Leinster n’a plus soulevé le trophée continental majeur depuis 2018, six ans, donc (c’était face au Racing, 15-12). Quand on connaît le potentiel de la province de Dublin qu’on a de plus en plus tendance à confondre avec la sélection irlandaise, le délai apparaît vertigineux. Il est peut-être le symptôme de la différence d’approche qui existe entre les provinces irlandaises centrées malgré tout sur le vivier local et les clubs français ou anglais, libres de recourir abondamment à la main-d’œuvre étrangère.

Trois semaines de repos

Les gens de Dublin ont décidé de préparer cette demi-finale à domicile en ne prenant aucun risque. La preuve, le duo Leo Cullen-Jacques Nienaber a décidé d’envoyer une équipe B, voire C jouer les deux derniers matchs d’URC en Afrique du Sud. Le verdict fut impitoyable, 86 points encaissés face aux Stormers et aux Lions (44-12 et 42-12). Les Furlong, Lowe, Ringrose, Gibson-Park et consorts ont suivi ça de loin, mis au frigo pour se présenter frais et dispos demain, face à Northampton, accessoirement premier du championnat anglais.

Le pari comporte des dangers, mais le Leinster en est coutumier. Le manager Leo Cullen (alors associé à Stuart Lancaster) l’avait même tenté en "sacrifiant" des demies de Ligue Celte avant les finales 2 022 et 2 023 avec le résultat que l’on sait. L’arrivée à ses côtés du Sud-Africain Jacques Nienaber n’a visiblement pas changé cette approche. En revanche, le coach des champions du monde a changé la façon de jouer des Dublinois. Il a façonné une équipe plus agressive quand l’adversaire a le ballon. Il la voulait plus combative sur les points de rencontre, plus apte à détruire ce que propose l’adversaire, plus apte à récupérer des turnovers ou des pénalités sur grattage. Les observateurs ont aussi noté une volonté de marquer plus rapidement, alors qu’avant, l’équipe se plaisait à enchaîner les temps de jeu, faisant le pari que la qualité de ses attaquants finirait toujours par trouver la faille. L’exemple parfait furent les demies face au Stade toulousain en 2022 et 2023, largement survolées. Comme si cet adversaire était un faire-valoir idéal pour les gars du Leinster… On croit rêver quand on écrit cela…

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