Champions Cup - L'édito du lundi : À rembourser par la sécu
Découvrez l'édito du lundi par Emmanuel Massicard.
Permettez ici la répétition et peut-être même une forme d’excès. Mais quel bonheur d’avoir à vivre de tels moments de rugby que ces demi-finales intercontinentales et, plus encore, cette qualification du Stade toulousain (grosse pensée pour les Clermontois qui sont passés trop près de la finale de Challenge Cup pour ne pas nourrir de regrets) face aux Harlequins. Ceci au terme d’une rencontre qui résume tout ce que l’on aime de notre sport : belle, généreuse et incertaine. Chaleureuse, ébouriffante et réconfortante. Bref, un match qui devrait être remboursé par la sécu !
Oui, quel pied de pouvoir profiter du spectacle, de l’émotion, du plaisir et de l’intensité d’une compétition qui incarne la promesse du meilleur, bien loin des polémiques lourdingues autour de l’arbitrage ou de l’absurde débat lancé par World Rugby à propos d’un futur du rouge à temps partiel (comme si on pouvait ainsi jouer avec la santé des joueurs !).
L’Investec Champions Cup, autrement dit la Coupe des Champions en français dans le texte, porte sacrément bien son nom et c’est franchement une aubaine pour notre sport que de compter sur un tel phare pour jalonner la saison, entre championnats domestiques et rencontres internationales.
Dans quinze jours à Tottenham, la finale opposera la crème de la crème du rugby des clubs et provinces
Le meilleur est désormais là, sous vos yeux, et ce n’est pas le moindre des succès quand on se souvient que l’ancienne épreuve, la Coupe d’Europe, avait peiné à ravir les cœurs. En trois saisons, l’affaire est cette fois pliée grâce à une recette basique mais diablement efficace : réunir les meilleurs et leur permettre de s’affronter dans des conditions idéales (dans de grands stades et au printemps), servis par un arbitrage favorisant la possession et la prise d’initiative.
Il n’en faut pas plus que la magie opère, on l’a encore vu ce week-end à Dublin et Toulouse, dans des ambiances assez folles. Et avec des joueurs parfois stratosphériques sur le terrain, à l’image de cet Antoine Dupont qui n’a donc pas encore fini de nous étonner.
Dans quinze jours à Tottenham (Londres), la finale opposera la crème de la crème du rugby des clubs et provinces : le Leinster et Toulouse. Sans faire injure à la concurrence, et notamment aux doubles tenants du titre rochelais, ces deux-là incarnent encore cette saison la magnificence du rugby de l’hémisphère Nord.
Cette affiche entre les deux formations les plus titrées de la Coupe d’Europe est un vrai must see* au service d’une épreuve qui ne pouvait rêver de plus belle promesse, pour imposer ce modèle de compétitions où les Sud-Africains sont enfin parvenus à se faire une place au soleil (les Sharks affronteront Gloucester en finale de Challenge Cup).
Pour autant, n’en doutez pas : aussi idyllique soit-il, ce tableau ne fait pas oublier la réalité d’une compétition si intense au printemps mais sans grand intérêt lors de sa première phase hivernale ; une épreuve qui n’a toujours pas trouvé la clé de l’ouverture (est-ce sa vocation ? La Champions League du football tourne également en rond, sur l’air de la performance et de la consanguinité), du calendrier et de l’exposition médiatique. Car franchement, ce genre de match est un délice à partager avec le plus grand nombre. Rendez-vous dans deux semaines, pour croquer la cerise sur le gâteau.
* À ne pas rater
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