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Vannes : si près, si loin ?

Par midi olympique
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    Vannes : si près, si loin ?
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Le club breton a passé un cap. Premier de poule, il rassemble un nombreux public au stade de la Rabine. Le président Cardron veut voir plus loin.

Ce club de Vannes ne s’était encore jamais porté aussi loin dans la hiérarchie de la Fédérale 1. Samedi, jour de fête, il recevra Langon et tentera de confirmer, à la reprise, son leadership sur la poule 3, à l’occasion de sa troisième sortie officielle sur le stade de la Rabine. Encore 4 000 personnes seront attendues sur le port de Vannes pour cette affiche. L’équipe de Rodez s’y était cassée les dents au mois de septembre quand elle avait tenté de confirmer sa troisième position au classement (27-11). Celle Tyrosse aussi, au mois de novembre (28-18), alors que la première place du groupe était en jeu. Les matchs contre Soyaux-Angoulême, Saint-Jean-de-Luz, et Saint-Nazaire, seront également programmés sur la pelouse officielle des footballeurs, sans compter le ou les oppositions de la phase finale en Jean-Prat.

Les rugbymen auront disputé, d’ici la fin de saison, plus de 70 % de leurs oppositions à domicile dans ce stade formidable de centre-ville à proximité de la mer. Les commerçants applaudissent. La ville s’extasie. Vu d’ailleurs, Vannes semble pouvoir devenir une destination carte postale du rugby français. Si bien que cette double qualité, de nouvelle destination touristique, et de club capable de tenir un poste de leader en Fédérale 1, pose sur la table en évidence la question de son avenir à moyen terme. Depuis qu’il a été nommé président il y a deux ans, François Cardron a impulsé une dynamique qui a fait bouger les lignes. Les sorties à la Rabine, c’étaient son truc. La meilleure exposition médiatique de son club est un objectif déjà très bien rempli. Que fait-il de plus pour faire fructifier son affaire, rameuter les partenaires ébahis, remplir les caisses, et tenter de mettre la Bretagne en Pro D2 ? « On fait tout ce qu’on peut, et ce n’est pas facile », explique-t-il.

Le club des 1 000

Si le besoin d’argent est la nécessité la mieux partagée par tous les clubs de cette première division fédérale, la situation des Vannetais est assez exaspérante par la proximité de la richesse des clubs de football. Les deux de Ligue 1 et celui de Brest en Ligue 2 rassemble plus de 140 millions d’euros de budget. C’est 100 fois plus que le club de rugby (1,4 million). Dans cette région conduite par la passion du vélo et du ballon rond, François Cardron touche du doigt, en ce moment, la difficulté à réduire le décalage. L’ancien professionnel de football se heurte dans le mur qui l’avait fait un peu vivre quand il était plus jeune. « Il suffirait que quatre ou cinq partenaires financiers visionnaires décident de se détourner de cette logique d’investissement pour nous suivre et nous faire passer un cap », estime-t-il. Il y avait cru au mois de juin. Un arrangeur devait rejoindre l’aventure avec quelques gros investisseurs. Ils ont fini par suivre la route habituelle en direction du club de Rennes en Ligue 1.

Depuis, il a activé un club des 1 000, celui des petits soutiens, des PME et des artisans du coin, où chacun verse 1 000 euros à l’année en signe de sympathie. Vannes compte 130 partenaires, mais aucun à plus de 40 000 euros par an. La part du budget des soutiens privés n’excède pas les 500 000 euros. « Je suis complètement persuadé qu’il nous serait beaucoup plus facile de fédérer en Pro D2. Mais, à ce jour, on ne parvient pas à combler notre besoin pour espérer passer ce cap, dit Cardron, en dénombrant les 8 contrats professionnels de son effectif et les 16 pluriactifs. Notre équipe est superbe. Elle me fait penser à celle de Guingamp en football. Elle vit un super truc humain. Mais on a beau être premiers de poule, et compter naturellement parmi les candidats à la montée, je ne vois pas comment nous pourrions achever la saison en alignant six matchs de suite en phases finales, avec seulement 28 joueurs en équipe première. » G. C.

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