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Joandet : «J’ai habité dans ce stade»

Par midi olympique
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    Joandet : «J’ai habité dans ce stade»
Publié le Mis à jour
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Franck Joandet est un enfant de Musard : la maison de son enfance donne directement sur le stade. Dans le jardin de ses parents venaient s’échouer les ballons expédiés par des botteurs maladroits. Champion de France en juniors Reichel en 1977, excellent joueur de l’élite des années 80, il est devenu un proche collaborateur du maire de Bègles, Noël Mamère. Il raconte ici «son» Musard.

Quel est votre premier souvenir de Musard ?

Je suis né en 1958 et nous avons habité l’impasse du stade en 1964. J’avais six ans et mes premiers souvenirs sont d’avoir vu jouer Jacky Crampagne qui venait me chercher chez moi pour que je lui renvoie les ballons quand il s’entraînait à buter, et Jeannot Trillo tout jeune. On le présentait déjà comme la future vedette. Ils étaient mes idoles. Le deuxième souvenir, c’est la finale, perdue en 1967 contre Montauban, qui s’était jouée au stade Chaban-Delmas que l’on appelait Lescure à l’époque. Je me souviens de l’après match devant le siège que tenait Jacky Jameau, et de «Bambi» Moga qui pleurait et qui riait à la fois. Il avait animé la soirée et c’était très chaleureux.

Que représente ce lieu pour vous ?

à quelqu’un qui faisait une étude sur les stades et qui me demandait quel était le lieu que je préférais à Musard, je l’avais emmené dans le couloir. Parce que le rêve d’un enfant, c’est de jouer en première et d’entrer sur le terrain par ce couloir. Ce que j’ai eu la chance de faire plus tard. J’ai 56 ans, j’ai passé ma jeunesse dans ce club. C’est un lieu auquel je rattache des hommes, mes éducateurs, René Parrot, mon père, Bébert Sallenave, «Bambi» et André Moga, Jean Martin…

Le déménagement à Chaban-Delmas, le ressentez-vous comme une déchirure ?

C’est un sentiment ambivalent. Le fait de déménager fait mal au cœur mais cela va faire passer Musard d’un stade en activité et qui va rester, à un stade mythique comme le sont devenus la Croix du Prince, Sauclières ou Jules-Soulé à Tarbes. La vie du club va se dérouler sur ce site André-Moga et nous avons un projet d’envergure pour transformer ce lieu en centre d’entraînement moderne. Musard va continuer d’exister autant que le Haillan pour le foot.

Comment faire en sorte que l’histoire du rugby béglais ne tombe pas dans l’oubli ?

Je fais partie de ceux qui sont le plus attachés au lieu, mais si on observe de près l’histoire du rugby béglais et de ses relations avec Bordeaux, elles sont bien plus lointaines que ces dix ou quinze dernières années. Loin des idées reçues sur les relations entre Chaban, Noël Mamère, Juppé. L’histoire du club est liée à Bordeaux depuis des lustres, depuis que les Moga sont arrivés des Capucins pour jouer. Il y a toujours eu des matchs qui se sont joués à Chaban qui ne se situe qu’à deux kilomètres, à vol d’oiseau, de Bègles. Avec le tramway et la métropole, dans vingt ans Bègles sera dans Bordeaux et vice-versa. Il ne faut pas être nostalgique. Le Top 14 va devenir le championnat des grandes villes. Propos recueillis par G. P.

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