La révolution de printemps

Il aura seulement fallu une saison à Maxime Médard pour que le doute ne s’empare de lui, ne lui prenne son talent. Alors, dans la tempête endurée par le Stade toulousain, on l’a cru perdu, comme emporté par les flots. Il aura fallu respirer le vent printanier du Vélodrome de Marseille pour que Maxime Médard et les Rouge et Noir ne se réveillent enfin après de longs mois de supplice financier et sportif.

Prise de recul salutaire

L’un n’allant pas sans l’autre, tandis que le club toulousain revit à nouveau depuis la 21e journée (victoire face à Toulon 34-24), Maxime Médard semble être également sorti du déni. Mais quelles sont donc les raisons d’un succès tardif mais bel et bien salvateur à quelques semaines de l’annonce du groupe pour la prochaine Coupe du monde ? Dans un groupe épanoui et depuis la blessure de l’arrière Clément Poitrenaud (Toulouse - Montpellier), Maxime Médard paraît avoir trouvé la stabilité qui lui manquait tant jusque là, voguant sans cesse entre le poste d’ailier et d’arrière. D’autre part, comme purgé d’une remise en question permanente, le Toulousain joue désormais d’une prise de recul salutaire, lui permettant ainsi d’affirmer ses talents librement, comme sous ses meilleurs jours. En fin de compte, au sortir d’une saison riche en agitation, Maxime Médard renaît au moment le plus propice : entre les phases finales du Top 14 et la préparation à la Coupe du monde en Angleterre, tout pourrait lui sourire à nouveau. Comme le calme après la tempête...