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De la Fédérale au Mondial : Viviers, la force tranquille

Par midi olympique
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    De la Fédérale au Mondial : Viviers, la force tranquille
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Casper Viviers, le pilier de Saint-Nazaire et de la Namibie, est un incontournable de la formation nazairienne. Son avenir passe par le Mondial.

Rien n’est écrit d’avance sur le chemin sinueux qui trace la carrière d’un sportif. Lorsque les recruteurs agenais en mission à la Coupe du monde des moins de 19 ans à Dubaï, ont été intéressés par le potentiel qui se dégageait du jeune pilier namibien Casper Viviers, ils imaginèrent aussitôt le parti que pourrait tirer le club de ce solide gaillard. Il ne fut donc pas surprenant de voir le jeune Casper s’installer entre les murs du centre de formation du SUALG. Le début de sa carrière plaidait pour lui. De 6 à 15 ans, il a pratiqué le rugby à Windhoek, la capitale de la Namibie avant de rejoindre les Sharks Academy de Durban en Afrique du Sud. On connaît la suite, une Coupe du monde puis, de 2006 à 2010, un séjour au centre de formation d’Agen. Ce n’est pourtant pas dans l’effectif de l’équipe pro lot-et-garonnaise que Casper Viviers a poursuivi son périple en France, mais à Cahors, un club de Fédérale 1. Un an plus tard, il acceptait une proposition de Saint-Junien où il a consenti beaucoup d’efforts pour être à la hauteur d’une compétition exigeante. « Quand j’ai quitté les espoirs d’Agen pour jouer à Cahors la situation a été compliquée car le rugby n’était pas le même et jouer face à de vieux piliers n’était pas facile. Ma saison à Cahors a été pour moi une transition entre espoirs et Fédérale 1. À Saint-Junien, j’ai beaucoup travaillé et j’ai essayé de m’imposer au poste de pilier droit », a confié Casper Viviers à Fernand Bonaguidi le responsable de la communication du Stade nazairien dont le Namibien porte les couleurs depuis 2013.

Pole position

Le parcours, comme le profil de ce pilier d’un mètre quatre-vingt-cinq et cent-vingt-quatre kilos, laissaient entrevoir d’autres scènes d’expression que les farouches batailles de l’élite amateur. Ce n’est pas ainsi que les choses se sont passées. À Saint-Nazaire où, en 2013, la recherche d’un pilier droit était devenue cruciale, Casper Viviers a été recommandé par un deuxième ligne sud-africain. La concurrence actuelle le confronte à Romuald Ney et à un jeune du club, mais le Namibien occupe la pole position. Entraîneur des avants, Sédrik Mollé se félicite de sa présence : « Casper est un élément majeur de notre collectif. Excepté la période durant laquelle il a séjourné en Namibie, il a figuré sur toutes les feuilles de match. Le club a fait l’effort de recruter un joueur qui ne fait que du rugby et qui s’entraîne deux fois par jour pour être plus performant. » Entre ses qualités innées et ses acquis, le staff nazairien souhaite voir leur pilier établir un bon équilibre. « Casper possède un physique particulier, juge Mollé. Malgré son gabarit, il va très vite et il est explosif mais il a besoin de beaucoup travailler. Nous essayons de lui proposer ce travail. Il a besoin de challenges et de confiance et il fonctionne à l’affectif. Il faut actionner ces trois leviers. » En salle de musculation les tests du Namibien impressionnent. Mais paradoxalement, c’est dans l’épreuve de la mêlée que le gaillard doit encore progresser pour obtenir le statut qui lui ouvrirait d’autres horizons. Pourtant, à son arrivée dans la cité portuaire, n’avait-il pas déclaré : « La mêlée c’est ce que je préfère, avant l’impact je me dis qu’il faut que je sois le plus fort, gagner mon duel et surtout ne pas reculer. » Ces louables résolutions, Casper va devoir les mettre rigoureusement en application à l’heure d’affronter la Nouvelle-Zélande dans la poule du prochain Mondial. Sans doute alors se souviendra-t-il d’un certain Jérémy Tomuli l’adversaire qui a lui a produit, en France, la plus forte impression. « Casper n’est pas à 100 % de son potentiel, il n’a pas exploité toutes ses aptitudes, prévient Sédrik Mollé. Il faut qu’il parvienne à utiliser ses qualités de force. » Il y a sans doute dans ce jugement de technicien la marge qu’il reste à combler pour que se produise la métamorphose attendue depuis ses premiers pas sur notre sol à Agen. International depuis les moins de 13 ans, Casper Viviers va vivre pleinement son rêve de Coupe du monde. Sera-t-elle le tremplin d’une nouvelle histoire ? Les Nazairiens ne sont pas loin de le croire. G. P.

Bizutage et cuisine

Il y a un trait de caractère sur lequel tous ceux qui connaissent Casper Viviers s’accordent. Le garçon est d’une grande discrétion. Ce qui ne le rend pas moins sympathique. La preuve, alors que le Namibien est en fin de contrat, les décideurs du Stade nazairien ne seraient pas opposés à une prolongation de son séjour dans la cité portuaire. D’abord parce que les piliers droits d’envergure ne courent pas les pelouses, mais aussi parce qu’ils ont découvert la vraie personnalité de leur joueur un peu par hasard. Pour lui, le bizutage obligé à l’arrivée au club a consisté à s’acquitter de la corvée de cuisine. Ce qui fut fait avec une convivialité qui en a séduit plus d’un. « Casper s’est ouvert », dit-on au club. Et la qualité de son barbecue n’est pas étrangère à sa nouvelle et bonne réputation. G. P.

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