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L’homme au pied gauche en or

Par midi olympique
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    L’homme au pied gauche en or
Publié le Mis à jour
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Devenir buteur ne s’apprend pas, c’est une véritable vocation. Peu importe le temps et les sacrifices exigés, les tirs au but sont un plaisir. Quitte à travailler ce domaine sans cesse, comme pouvait le faire Jonny Wilkinson. Jérémy Bourlon, le buteur du Rugby Club Aubenas-Vals ne déroge pas à cette règle.

Humilité, travail et sang-froid, tel pourrait être le crédo des buteurs, les snipers de l’ovalie. Une réputation due à leur capacité de faire basculer une rencontre, à n’importe quel moment. Depuis le début de sa carrière rugbystique, Jérémy Bourlon a passé de nombreux coups de pieds entre les poteaux. Et peu importe les années, rien ne change pour l’actuel buteur du Rugby Club Aubenas-Vals. «Pour moi, les tirs aux buts sont un véritable plaisir. C’est mon moment personnel, où je suis dans ma bulle et où je tente de récompenser le boulot de l’équipe» confie Jérémy Bourlon. Dans ces propos, il ne faut cependant pas voir le natif d'Annecy tirer la couverture à lui. Car pour lui, le rugby n’est pas individuel. La force de ce sport vient avant tout, du partage, du collectif. «J’ai été attiré par la convivialité du rugby, la possibilité de jouer avec les copains. Mais je n’ai commencé à y jouer qu’à 13-14 ans, après avoir fait du tennis. Pourtant, j’avais fait un test à cinq ans et demi. Avec le recul, je pense que je préférais alors simplement taper dans le ballon». Le jeune Jérémy est alors bien loin du sniper Bourlon qu’il est aujourd’hui. D’autant qu’il débute son cursus rugbystique à l’aile, du côté d'Annecy. Seulement, le futur ouvreur a un gros potentiel et il le démontre rapidement à ses entraîneurs. «Au début, j’ai joué à l’aile car je découvrais le rugby et que j’étais gringalet. Mais rapidement ensuite, mes entraîneurs ont vu que j’avais une bonne passe et une bonne vision du jeu. Je me suis alors très rapidement décalé vers le poste d’ouvreur».

Aurillac, comme tremplin de début de carrière

Des qualités qu’il va continuer à développer en Haute-Savoie, avant de rejoindre Aurillac. Là, où Jérémy Bourlon va se faire un nom. «J’ai voulu voir un autre rugby et je me suis inscrit pour entrer dans des centres de formation. J’ai été pris à Aurillac en 2006-2007, alors que le club était en Fédérale 1. Lors de ma première saison, j’ai fait trois apparitions (une en trophée Jean-Prat et deux en challenge de l’Espérance, N.D.L.R.)» confie l’ouvreur albenassien-valsois. Le début d’une belle histoire de quatre ans, récompensée par 58 matchs de Pro D2 et une moyenne de 130 points inscrits par saison. Jérémy Bourlon inscrit même 228 points, sous la tunique cantalienne, lors de la saison 2009-2010. «Ces quatre années se sont très bien passées car j’ai eu la confiance des coachs. Mon plus beau souvenir reste d’ailleurs avec Aurillac, quand on avait gagné à la Rochelle (21-22, le 10 avril 2009, N.D.L.R.). Ils visaient la montée et nous avions gagné à la dernière seconde». Fort de cette expérience, Jérémy Bourlon rejoint Aix-en-Provence pour confirmer sa progression. Un pari réussi lors de sa première saison en Provence, avec 301 points inscrits. «Cette saison, sous les ordres d’Olivier Nier a été une super saison. Derrière, cela a été plus compliqué car je me suis fait opérer de l’épaule, que le club est descendu en Fédérale 1 et ne m’a pas conservé à la fin de la saison». L’un des meilleurs artilleurs du Pro D2 a alors du rebondir, se relancer. Et c’est à Aubenas, en Fédérale 1 qu’il a trouvé son bonheur.

Le bonheur est à Aubenas

Sauf que pour ses débuts en Ardèche, c’est à l’arrière qu’il a fait ses débuts sous le maillot jaune et bleu. «J’ai déjà joué à ce poste à Aurillac et à Aix, et ça me genait absolument pas de jouer en 15. Le staff m’avait prévenu qu’ils avaient un bon joueur en 10 et qu’ils me mettraient à ce poste. Le principal c’est que je joue» rappelle Jérémy Bourlon. Des ambitions concrétisées sur le terrain, avec un quart de finale face à Montauban, 18 titularisations en 19 matchs et 208 points inscrits par le natif de Vichy. «J’ai retrouvé le plaisir de jouer, de buter, ça m’a fait énormément de bien (NDLR : un an après son opération de l’épaule)». Un plaisir confirmé cette saison encore, avec un deuxième quart de finale consécutif, cette fois face à Aix. Mais comme après le succès de deux points obtenu face aux Provençaux lors du match aller (19-17), Jérémy Bourlon ne lancera pas «l’Ardèche» devant le kop de Dugradus. «Je suis assez discret dans la vie et sur le terrain, je préfère passer par l’exemple plutôt que par les paroles». Des actes qui n’ont pas pour signature, le Z de Zorro mais bien le B du pied gauche de Bourlon. C.V

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