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Finale : les contres meurtriers des Saracens

Par Jérôme Prévot
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    Finale : les contres meurtriers des Saracens
Publié le Mis à jour
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Les Saracens ont assommé Bath (28-16) pour empoché leur second titre de champion, samedi 30 mai, en finale du championnat d’Angleterre. Owen Farrell a été énorme jusque dans le vice.

Finale

De suspense, il n’y en eut point. Les Saracens ont facilement empoché le second titre de champion d’Angleterre de leur histoire en estourbissant Bath en seize minutes. Deux essais de Owen Farrell et du talonneur Jamie George et tout était fini, ou presque. Évidemment, Owen Farrell s’est chargé de tout dans ce match, dix-huit points, cinq sur six au pied, un essai d’entrée et très peu de mauvais choix ou de maladresses. Il s’est même permis de sécher durement Anthony Watson, l’arrière international de Bath : une manchette impitoyable synonyme de retour illico aux vestiaires pour le pauvre Watson, complètement sonné.Le geste vaudra peut-être une suspension à Farrell qui a juré que tout était involontaire tandis que Mike Ford, entraîneur de Bath, s’étonnait que M. Barnes n’ait sifflé qu’une simple pénalité. « Oui, il méritait le carton rouge. » « Je ne l’ai pas fait exprès. Je ne suis pas ce genre de joueur. Je suis allé m’excuser après le match.» Ceci dit, Mike Ford a forcément vu que son fils George a été littéralement mangé par son vis-à-vis. C’est sur une touche non trouvée de Ford Junior que les Saracens ont marqué leur premier essai : relance de Wyles, aller-retour droite gauche, jonglage de Billy Vunipola, passe volleyée de Farrel qui redouble avec Taylor : quel contre meurtrier !

Trop d’approximations

Le match pourrait se résumer à ça : les approximations de Bath punies par les contres des Sarries. Le second essai fut marqué sur une interception directe du talonneur Jamie George (mauvaise passe de Eastmond pour Battie) et le troisième naquit lui aussi d’une interception de Duncan Taylor, le centre écossais, contrôle du pied de Strettle repris à cinq mètres de la ligne ; transformation vers la gauche pour George (encore) et Wyles. Jamie George vient de vivre les 24 heures les plus excitantes de sa jeune carrière. Il avait appris la veille du match qu’il rejoindrait le groupe élargi des Anglais pour le Mondial après le rejet de Dylan Hartley, auteur en demi-finale d’un méchant coup de tête… sur Jamie George justement. Les Saracens ont donc été fidèles à leur réputation. Ils ont battu ce succès sur une défense hyper agressive et hyper organisée (Bath a concédé 18 turnovers) et une mêlée qui a fait sanctionner six fois son opposée. Le désir de Bath de faire du jeu de partout s’est heurté à la froideur clinique de ces Saracens, qui ne voulaient plus revivre le cauchemar de 2014 (défaites en finale contre Toulon et contre Northampton à la dernière minute) : « Oui, ça fait du bien après ce que nous avions vécu l’an passé. Être aussi performants que nous l’avons été en première période restera comme un moment exceptionnel. Après, Bath est revenu et nous a montré ce qu’il savait faire, mais nous avions cette petite avance qui nous rendait sereins. Nous avons quand même vécu quatre finales en six ans. Cela doit vouloir dire quelque chose et je suis heureux que nous en ayons gagné une sur deux. » Le centre Brad Barritt ajoutait : « Je sens que nous ne sommes pas réputés pour notre jeu d’attaque flamboyant. Mais aujourd’hui, nous avons montré que nous pouvons être inarrêtables ballon en main. Nous, les Saracens, nous supportons bien la pression que ce soit avec ou sans le ballon. On parle souvent de l’esprit d’équipe, c’est peut-être un peu galvaudé parfois. Mais je peux vous dire que quand on porte le maillot des Saracens, on sait ce que ça veut dire. Depuis nos échecs de l’an passé, notre motivation et notre entraide n’a jamais faibli. Notre sens du collectif nous a permis de faire la différence. » Le cas Farrell sera donc la seule ombre à la table des Londoniens. Sera-t-il suspendu pour son geste ? Et manquera-t-il les matchs de préparation des Anglais avant le Mondial contre la France et l’Irlande ? Il ouvrirait ainsi la porte à… George Ford.

LA FICHE TECHNIQUE

A TWICKENHAM - Samedi 15 h 30 - Saracens bat Bath 28-16 (25-3)

Arbitre : M. Barnes (Angleterre). 80 589 spectateurs.

Saracens : 3E Farrell (8e), George (13e), Wyles (35e) ; 2T (8e, 35e), 3P (22e, 38e, 65e) Farrell.

Bath : 1E Joseph (53e) ; 1T, 3P (26e, 45e, 61e) Ford.

SARACENS A. Goode ; Strettle (Ashton 65e), D. Taylor, Barritt (Ashton 60e-65e ; Hodgson 70e), Wyles ; Farrell, Wigglesworth (De Kock 58e) ; J.Burger, B. Vunipola, Itoje (Hamilton 70e) ; Heargaves (cap.) (Wray 35e), Kruis; P. Du Plessis (Figallo 49e), George (Brits 53e), M. Vunipola (Barrington 77e).

BATH A. Watson (De Voto 8e) ; Rokoduguni, Joseph, Eastmond, Banahan ; (o) G. Ford, (m) Stringer (Cook 68e) ; Louw, Houston (Fearns 61e), Burgess ; Attwood (Garvey 60e), Hopper (Day 54e) ; D. Wilson (H. Thomas 48e), Batty (Webber 46e), P. James (Auterac 46e).

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