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Bye bye Paul O’Connell !

Par Jérôme Fredon
  • Bye bye Paul O’Connell !
    Bye bye Paul O’Connell !
Publié le Mis à jour
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C’était devenu un secret de Polichinelle ! La Fédération irlandaise et le Munster ont confirmé ce mercredi 3 juin 2015 que Paul O’Connell mettrait un terme à sa carrière internationale au terme du Mondial en Angleterre. Le deuxième ligne aux 108 capes internationales a été libéré à sa demande de sa dernière année de contrat avec l’Irfu pour rejoindre le RCT jusqu’en 2017. L’occasion était belle de revenir en images sur les temps forts de la carrière de celui que les Irlandais surnomment affectueusement « Poc ».

3 février 2002 : des débuts mémorables !

Pour sa grande première sous le maillot du Trèfle à Lansdowne Road, Paul O’Connell n’est pas rattrapé par la portée de l’événement. Chaperonné par Mick Galway, le jeune deuxième ligne aux poils de carotte réussit des débuts en fanfare contre le pays de Galles. Il inscrit un essai en force à la conclusion d’un ballon porté dévastateur. Il n’a pas vraiment eu le temps de fêter ce premier exploit en vert. Peu de temps après, il reçoit un choc à la tête l’obligeant à sortir du terrain. Incapable de se souvenir du début de match, il devra prématurément quitter ses partenaires.

20 mais 2006 : au pas BO !

Au sommet de son art, Big Paul O’Connell plane littéralement sur cette finale de H Cup. Dans une ambiance survoltée et un Millennium Stadium chauffé à blanc par les chœurs de la Red Army, il permet au Munster de monter sur le toit de l’Europe aux dépens du Biarritz olympique (23-19).

24 mai 2008 : rouge de bonheur

Deux ans après, Paul O’Connell récidive sur les lieux de leur premier méfait du Millennium de Cardiff contre Toulouse (16-13). Les Munstermen réalisent le crime parfait en infligeant notamment aux Stadistes une séance interminable de 40 pick and go au cours des dix dernières minutes du match. Handicapé par des problèmes de dos, Poc est allé chercher ce second sacre européen au plus profond de lui-même.

13 décembre 2008 : street fighter

Quand deux montagnes s’entrechoquent, le tremblement de terre peut être terrible ! À l’occasion de la venue de Clermont à Thomond Park, les esprits s’échauffent sérieusement entre Paul O’Connell et le Canadien Jamie Cudmore. Le colosse roux fait disjoncter le Cannuck par la parole. Cudmore l’assaisonne d’une volée de coups de poing. Malin, O’Connell ne réplique pas et se tourne vers l’arbitre de touche pour influencer sa décision. Verdict : le capitaine irlandais prend un jaune alors que Cudmore se fait expulser. Malgré leur héroïsme et une infériorité numérique de près de soixante minutes, les Clermontois font mieux que se défendre et échouent tout près du Munster (23-18). Cet épisode fâcheux a permis aux deux hommes de devenir les meilleurs amis du monde. Lors de la venue du Munster cette saison à Michelin, le Canadien avait offert deux bouteilles de vin de sa propre production à O’Connell. Deux cuvées nommées Red Card et Yellow Card !

21 mars 2009 : enfin Chelemard !

À l’instar de Brian O’Driscoll, l’autre monstre sacré de cette génération irlandaise dorée, Paul O’Connell aura dû rivaliser de patience avant de connaître la consécration suprême avec l’Irlande dans le Tournoi des 6 Nations. Au terme d’un sommet d’engagement et d’intensité face aux pays de Galles (17-15), l’Irlande ajoute un deuxième grand chelem à son palmarès après celui de 1948. Auteur d’un Tournoi énorme et d’une partie titanesque à Cardiff, le géant vert fait son entrée définitive au panthéon des grands noms de ce jeu.

19 avril 2009 : le roi Lion !

Paul O’Connell est intronisé par Ian McGeechan dans le cercle très fermé des capitaines des Lions britanniques et irlandais. Malgré son courage et son engagement exemplaire, il ne parviendra pas toutefois à remporter la série sous son capitanat. Il devra patienter quatre ans supplémentaires avant de connaître cette consécration contre l’Australie. Mais cette fois dans la peau d’un simple soldat.

15 mars 2014 : le cadeau d’adieux à Bod !

Désigné capitaine pour le dernier Tournoi de Brian O’Driscoll, il offre à son camarade de combat le plus des cadeaux d’adieux : une victoire dans le Tournoi ! Métamorphosé comme tous ses partenaires par l’arrivée aux commandes Joe Schmidt, Paul O’Connell retrouve une seconde jeunesse. Il remonte ses partenaires à bloc pour aller chercher un authentique exploit lors de la dernière journée face aux Bleus au Stade de France (22-20). Le premier succès irlandais en terre française depuis quatorze ans !

30 mai 2015 : des adieux aux larmes !

Pour sa dernière sous le maillot du Munster, Paul O’Connell s’incline sèchement en finale de la Ligue celte à Glasgow (31-13). Une sortie par la petite porte pour ce géant aux 178 matchs avec la province de son cœur ! De quoi aussi sérieusement lui creuser l’appétit en vue du Mondial ! Dernier représentant de ce que les médias irlandais avaient baptisé la « Sainte-Trinité », O’Connell a la ferme intention cet automne de mener le XV du Trèfle dans des terres jusque-là inexplorées : la première demi-finale de Coupe du monde de son histoire.

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