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Etcheto limogé : «C’est injuste et injustifié»

Par Pierre-Laurent Gou
  • Etcheto limogé : «C’est injuste et injustifié»
    Etcheto limogé : «C’est injuste et injustifié»
Publié le Mis à jour
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À peine limogé par son président, l’entraîneur de l’Union Bordeaux-Bègles, Vincent Etcheto a accepté de livré à chaud ses impressions et ses vérités. Un entretien sans langue de bois, mais aussi sans aigreur et tout en bonne humeur.

Seriez-vous à la reprise de l’entraînement de l’UBB programmée le 10 juillet ?

Je comptais bien y être, mais non. Hier après-midi, le président Laurent Marti m’a annoncé qu’il mettait fin à mon contrat, avec effet immédiat. Donc, je ne suis plus l’entraîneur de Bordeaux à partir d’aujourd’hui. A quinze jours de la reprise des entraînements, je me retrouve sur le marché, sans aucune chance de rebondir ailleurs.

En voulez-vous à Laurent Marti ?

Non, ce sont les aléas du rugby professionnel. Je tiens à garder ma bonne humeur. Après, pour être parfaitement sincère, je suis déçu, très déçu. Je ne pourrai même pas dire au revoir à l’ensemble des joueurs... C’est une décision injuste et injustifiée. Même si, c’était dans l’air du temps, hier lorsque Laurent Marti m’a annoncé sa décision, je ne ressentais que de l’incompréhension face à ses arguments. Sincèrement, je ne vois pas ce qu’il me reproche. Nous avons fini septièmes avec le 10e ou 11e budget du Top 14 . Je ne crois pas que l’on peut parler d’échec, même si nous avons flirté avec le top 6. Certes nous ne nous sommes pas qualifiés pour les phases finales mais je n’ai pas à rougir de mon bilan, comme d’ailleurs l’ensemble du staff.

En voulez-vous à Raphaël Ibanez, de ne pas être monté au créneau pour vous défendre ?

Raphaël a pris un vrai coup sur la tête avec la nomination de Guy Novès à la tête du XV de France. Laissons-le tranquille. Sachez qu’il m’a toujours soutenu en interne... Et puis, s’il avait dû me défendre, c’est en raison d’une connerie que j’aurais faite. Or, je n’ai rien fait si ce n’est respecté les objectifs qui m’avaient été fixés.

Payez-vous alors votre franc-parler ?

Peut-être, mais je ne l’espère pas. Quand quelque chose ne vous plaît pas, il vaut mieux le dire. Je sais aussi que l’on me reprochait ma proximité avec les joueurs. Mais c’est ma manière de fonctionner ! Je ne regretterai jamais les moments passés avec eux, parfois jusqu’au bout de la nuit comme après notre qualification européenne et la victoire à Gloucester. Pour moi, le rugby, c’est aussi cela.

Le fait que votre nom circule comme futur technicien à Lyon, ou dans le projet de fusion des formations Basques n’a-t-il pas brouillé les cartes et donné l’image d’un manque d’investissement à l’UBB ?

Je vais être très clair. Ma priorité, jusqu’à hier, a toujours été l’UBB. Je voulais découvrir la grande Coupe d’Europe avec Bordeaux. Sur Lyon, le président Roubert m’a contacté personnellement, et m’a même formulé une offre que j’ai refusée. Yann Roubert a été très élégant et il n’a pas insisté. Sur la fusion, ça m’a»gonflé» de voir mon nom sortir comme cela. Je n’ai pas eu de contacts directs. Et moi, jusque-là je voulais rester à l’UBB, honorer ma dernière année de contrat. Je ne suis pas une girouette. J’étais investi dans le projet bordelais et je ne me voyais pas m’investir dans un autre.

Avez-vous d’ores et déjà trouvé un accord écrit avec Bordeaux pour vous désengager de cette dernière année de contrat ?

Je ne suis pas Fabien Galthié, je ne coûte pas très cher à licencier. Laurent Marti est quelqu’un de très correct, je ne me fais pas de soucis et je vais lui laisser gérer cela avec mon agent.

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