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Polyvalent à plus d’un titre

Par midi olympique
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    Polyvalent à plus d’un titre
Publié le Mis à jour
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Relégué de Fédérale 1 à l’intersaison, l’US Annecy réalise une extraordinaire saison en Fédérale 3. Les Haut-Savoyards se hissant en demi-finale du championnat de France, avec seulement deux défaites en vingt-quatre matchs. Un parcours dont l’ouvreur Étienne Ninet est un acteur majeur.

Dans le rugby moderne, la polyvalence d’un joueur est un avantage. Elle le devient d’autant plus, sur les postes majeurs d’un quinze de départ. Jean-Baptiste Elissalde, Frédéric Michalak ou Jean Gachassin en apportant la preuve ces dernières années. Un filon poursuivi par l’actuel demi d’ouverture de l’US Annecy, Étienne Ninet. « Je suis demi de mêlée de formation mais cette année, j’ai beaucoup dépanné à l’ouverture. Du coup, quand mon coach est venu me voir pour proposer de jouer 10, j’ai accepté », détaille l’ouvreur âgé de 24 ans. Un pari gagnant, au vu de la saison réalisée par les Haut-Savoyards. Les Annéciens ne s’inclinant qu’à deux reprises, en vingt-quatre matchs. Des succès dont l’une des clés se trouve dans la réussite du buteur haut-savoyard. Un rôle occupé par un certain Étienne Ninet. « En tant que neuf, je travaillais beaucoup la passe. Cette année, je travaille beaucoup le jeu au pied. J’aime bien arriver trois quarts d’heure avant le début de l’entraînement, pour buter. Comme tout buteur, c’est une drogue pour moi. » Un goût du travail, dont les origines remontent notamment au passage de l’ouvreur annécien, à Oyonnax. Quoi de plus normal, pour un joueur ayant été formé à Bellegarde-sur-Valserine (Ain). Mickaël Campeggia, Arnaud Pic ou encore Julien Audy étant tour à tour ses coéquipiers. « Ils m’ont appris sur tous les aspects du poste de demi de mêlée, ils m’ont expliqué toutes ses petites ficelles. Mais ils m’ont surtout transmis le goût du travail et m’ont fait devenir un compétiteur. »

Dix matchs en Pro D2 avec Oyo

Des éléments nécessaires pour s’imposer dans un club visant à l’époque, la montée en Top 14. Seulement, avec de telles ambitions sportives, pas toujours facile d’accéder au groupe professionnel. Le technicien d’alors, un certain Christophe Urios ayant des attentes bien précises. « Si je suis à ce niveau, c’est aussi grâce à lui. Christophe apportait beaucoup d’importance à son demi de mêlée, qu’il souhaitait dynamique dans les libérations. C’est un très bon entraîneur, quelqu’un de travailleur et assez humain, lors des entretiens individuels » analyse Étienne Ninet. Une exigence ayant permis à ce dernier, de disputer une dizaine de matchs de Pro D2 en cinq saisons chez les Oyomen. Ses premiers pas dans le monde professionnel, avec un club rejoint à la majorité tout juste révolue. « J’étais tout jeune quand je suis parti à Oyo, je n’avais fait que quelques matchs en première avec Bellegarde. Le directeur du centre de formation m’avait appelé et j’ai ensuite joué en Reichels, puis rapidement en Espoirs. En février, j’ai même effectué ma première apparition en Pro D2 ». Seulement, cette belle histoire va prendre fin au bout de cinq ans. Étienne Ninet n’étant pas conservé par le club du Haut-Bugey. Annecy va alors lui proposer de rebondir en Fédérale 2, avant une montée sur tapis vert en Fédérale 1.

Un titre pour refermer une plaie

« Venir jouer en Fédérale 1 me motivait, le cadre de vie était sympa et Annecy était un groupe stable depuis cinq-six ans. On s’est ensuite bien préparés et le premier match nous a laissé pas mal d’espoirs », rappelle Étienne Ninet. Un succès face à Mâcon (14-10) lançant idéalement la saison du club annécien. La suite va se révéler bien plus douloureuse pour le promu haut-savoyard, avec dix-sept défaites consécutives. « Nous n’avons pas démérité sur la phase aller, avec beaucoup de matchs où on a échoué de peu mais cela nous a plombés. Ensuite, ça a été la descente aux enfers tant sportivement qu’administrativement. » Annecy étant par la suite, relégué de Fédérale 1 en Fédérale 3. Une douloureuse cicatrice dont l’unique remède serait un titre de champion de France. Deux marches sont encore à gravir pour y arriver. C. V.

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