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Roumieu : « Je dois beaucoup à l’Aviron Bayonnais »

Par midi olympique
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    Roumieu : « Je dois beaucoup à l’Aviron Bayonnais »
Publié le Mis à jour
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Après huit saisons à l’Aviron Bayonnais, David Roumieu débutera demain sa treizième saison professionnelle à La Rochelle. Un nouveau challenge pour le talonneur de 33 ans, également sélectionné avec le XV Mondial pour affronter les Springboks.

Dans quel état d’esprit allez-vous honorer cette sélection avec le XV Mondial ?

C’est un honneur et un privilège d’être sélectionné avec ce XV Mondial, composé exclusivement de stars. Je me demande d’ailleurs ce que je fais là (rires). Plus sérieusement, je suis comme un enfant, à l’image de mon premier match en Top 16 (NDLR : contre Béziers avec Montauban). Ce sera un gros match et on y va avec la seule pression, d’essayer de rivaliser avec eux.

Que pensez-vous de vos futurs adversaires, les Springboks ?

On connaît la solidité des Sud-Africains devant, ils aiment passer à la moulinette leurs adversaire. Ce ne sera pas un match facile, d’autant qu’ils préparent le Mondial où ils viseront certainement le titre. Cependant, nous avons également de très bons joueurs pour relever le défi et je vais me servir de leur expérience en ce sens.

Comment avez-vous réagi à l’annonce de votre sélection ?

Je l’ai apprise par un coup de téléphone de Bernard Laporte et à ce moment-là, je ne savais pas si c’était vrai. Ma première réaction a été d’appeler Patrice Collazo, pour savoir s’il donnait son accord afin que je participe à cette rencontre. Je le remercie d’ailleurs de cette décision.

Etre en règle avec la Rochelle, votre nouveau club était indispensable à vos yeux ? Quel sera votre programme ?

Oui, bien sûr car j’arrive à la Rochelle et j’aurais parfaitement compris que Patrice ne me laisse pas partir. Je vais reprendre avec mon nouveau club dès demain et ce, pour une semaine. Ensuite, je rejoindrais le XV Mondial avec lequel je passerais une semaine, avant de revenir à la Rochelle, pour bien préparer le Top 14.

Justement à quelques heures de reprendre avec la Rochelle, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Demain, j’aurais certainement un peu la boule au ventre car en tant que nouveau, j’arrive sur la pointe des pieds. C’est un nouveau challenge après huit ans passés à l’Aviron Bayonnais mais je ne viens pas à la Rochelle, en pré-retraite.

Quels arguments vous ont séduit dans le discours de Patrice Collazo et Xavier Garbajosa ?

J’ai choisi la Rochelle car c’est un club qui grandit petit à petit, avec une certaine stabilité, une véritable ferveur. De plus, je connais Patrice et Xavier qui sont des bonnes personnes que j’apprécie. Le projet qu’ils m’ont proposé m’a immédiatement séduit et je n’ai pas réfléchi beaucoup avant de signer.

Après huit ans passés à Bayonne, comment avez-vous vécu ce départ ?

Quitter l’Aviron, d’autant plus sur une descente en Pro D2 me rend malheureux car ma carrière s’est construite grâce à ce club. J’espère que l’Aviron aura un projet stable et remontera rapidement en Top 14.

Etiez-vous prêt à rester fidèle à l’Aviron, malgré la descente ?

Je tiens à remettre les choses au clair car j’ai entendu dire de certaines personnes, que je ne souhaitais jouer qu’en Top 14. Or, j’étais prêt à rester à l’Aviron même en cas de descente. Le club m’a alors fait comprendre que si une opportunité se présentait, il ne me retiendrait pas. Mes premiers contacts ont été avec Lyon, qui descend en Pro D2. J’étais prêt à repartir au combat même en Pro D2.

Avez-vous de la rancœur aujourd’hui, envers l’Aviron Bayonnais ?

Non, je n’ai aucune rancœur envers l’Aviron car je dois beaucoup, pour ne pas dire tout à ce club. On ne reste pas huit ans dans un club, si on a de la rancœur. Bayonne m’a recruté quand j’étais dans le creux et je ne l’en remercierais jamais assez.

Quel regard portez-vous sur la fusion basque, définitivement écartée après le vote bayonnais ?

Je pense que cette fusion annoncée a fait beaucoup de bruit pour finalement rien. Le problème est que les choses sont allées très vite, dans un véritable bazar. Beaucoup de joueurs ont ainsi quitté l’Aviron. Si la Pro D2 avait été anticipée, nous serions restés. Après, je pense que oui la fusion devrait se faire, du moins sur un plan économique.

Cette perspective a-t-elle pu jouer un rôle, dans la fin de saison bayonnaise ?

Sur la fin de saison, bien sûr qu’on y pensait et c’était même dur d’en faire abstraction. On a pourtant essayé de le faire, mais c’est comme ça. J’espère que l’Aviron retrouvera vite le Top 14.

L’an dernier, vous avez connu une grave blessure contre Castres lors de la dernière journée. Que retirez-vous de cette expérience ?

Ce type de blessure fait partie du lot des sportifs de haut niveau, même si jusque-là j’avais eu la chance d’être épargné par les blessures. J’ai eu la chance de bénéficier d’un fort soutien de ma compagne et de ma famille et vivre cette expérience m’a permis de grandir. Je suis revenu après sept mois d’indisponibilité alors qu’on me donnait un an pour revenir au plus haut niveau. J’ai également relativisé car il y a des choses bien plus graves dans la vie. Propos recueillis par C. V.

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