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Péjoine : « Prendre du plaisir »

Par midi olympique
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    Péjoine : « Prendre du plaisir »
Publié le Mis à jour
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Jean-Baptiste Péjoine n’aura jamais gagné de titre, mais il aura gagné le cœur des Corréziens. Le demi de mêlée entame sa quinzième saison à Brive, son club de toujours, avec l’envie d’apporter le meilleur de lui-même et surtout profiter des deux dernières saisons de sa carrière. Peu après avoir soufflé ses 35 bougies, il nous parle de cette longue et belle histoire d’amour.

Vous venez de signer pour deux saisons supplémentaires, sont-elles les dernières de votre carrière ?

J’ai 35 ans, dans deux ans j’en aurai 37 donc je pense qu’effectivement je ne serai pas trop loin de la fin. Il faut donc je prenne un maximum de plaisir comme j’ai essayé de le faire tout au long de ma carrière. J’aime prendre match après match et savourer chaque instant. Je veux encore et toujours apporter ce que je peux à cette équipe et avoir de bons résultats. C’est le plus important. Je n’ai plus rien à prouver, donc ces deux dernières saisons seront vouées à donner à ce collectif, pour qu’il puisse s’installer durablement en Top 14.

Pourquoi être resté si longtemps à Brive ?

Tout d’abord, j’ai rarement eu l’occasion de partir parce que je prolongeais toujours mon contrat assez tôt dans la saison. Ensuite, en dehors de l’aspect sportif, j’ai encore toute ma famille ici, dont mes deux grands-mères. C’est vrai que c’est un cocon familial plutôt intéressant pour pouvoir faire une carrière professionnelle. Je venais supporter cette équipe quand j’étais gamin. De fil en aiguille j’ai fait cinq ans, six ans, dix ans au club, puis au fil des années on s’installe et on n’a plus vraiment envie d’aller voir ailleurs. J’attache beaucoup d’importance à ce club, à ses couleurs et à la ville aussi. En dehors de l’aspect sportif j’ai aussi un complexe sportif et de loisirs avec deux associés, ainsi que le Café de la Poste en association avec Damien Chouly.

En quinze ans, comment le club a-t-il évolué ?

Au début le championnat n’était pas ce qu’il est maintenant. Brive était quand même un des plus grands clubs d’Europe car ils avaient peut-être compris aussi ce qu’était le rugby professionnel avant tout le monde. Puis ensuite ils sont peut-être un peu trop restés sur leurs acquis avec notamment une descente en 2000 après laquelle nous sommes remontés directement. Le club a réussi à se maintenir en Top 14 pendant pas mal d’années mais malheureusement par la suite il n’y a pas eu de stabilité du côté des dirigeants, nous avons connu beaucoup d’entraîneurs et du mouvement en interne, ce qui a été compliqué. Depuis une stabilité s’est réinstallée. Je pense que Brive en a besoin pour avancer et c’est comme ça que l’évolution se fait dans le bon sens. Notre président essaie de pérenniser le club, nous, joueurs, essayons aussi de le maintenir au plus haut niveau et c’est de cette façon qu’un club comme Brive peut exister.

Quel est votre plus beau souvenir ?

Malheureusement je n’ai jamais gagné de titre. Le match de la remontée en 2013 au Stade Chaban Delmas était extraordinaire. Mais malgré tout, je me souviens d’un essai de Gaëtan Germain contre Clermont il y a deux saisons. Nous avons marqué un essai de 80 mètres et c’est Gaëtan qui a conclu, tout le stade s’est levé. Ce jour là, j’ai senti véritablement que l’on se rapprochait de plus en plus de notre public, qu’une osmose s’était créée avec nos supporters et que l’on avait basculé du bon côté pour la pérennisation du club. Ce soir-là, tout le monde allait dans le même sens et le train s’était mis en marche.

Que pensez-vous de Teddy Iribaren, recrue et concurrent au poste ?

Il a un style de jeu assez approprié, il est très vif, avec beaucoup d’appuis et un excellent pied gauche. C’est quelqu’un qui va amener cette fraîcheur et une certaine spontanéité dans notre jeu. Nous serons véritablement ensemble pour conduire le jeu briviste au mieux, puis suivant la forme des uns et des autres et des rencontres, les coachs choisiront la meilleure option. En tout cas tout s’est très bien passé durant la préparation. Je pense que Teddy a vraiment envie de réussir en Corrèze.

Comment abordez-vous la saison ?

Avec beaucoup d’envie. Nous sommes restés sur une bonne note contre le Stade Français pour la dernière journée qui a donné lieu à une belle fête dans toute la ville et la région. On a accueilli nos nouveaux coéquipiers durant ces trois semaines de préparation qui ont été intenses et dures. Il faut en passer par là pour commencer le championnat sur les chapeaux de roues. Concernant le recrutement il est plutôt bien ciblé. Je pense que vis-à-vis de nos moyens, le staff parvient toujours à faire venir des profils intéressants. Des joueurs sont venus pour renforcer le paquet d’avants et du côté des trois-quarts des jeunes apporteront leur fraîcheur. C’est plutôt bon pour la suite.

Quels sont les objectifs et les ambitions du club pour la saison à venir ?

Il faut gagner le plus de matchs possible, c’est une certitude. Il faut également se maintenir beaucoup plus rapidement que l’année dernière. Si c’est à l’avant dernière journée c’est pas mal mais si nous parvenons à se maintenir à trois ou quatre journées de la fin, c’est mieux. Ce championnat est très homogène, il faut donc rester mesurés et cohérents dans nos paroles et nos objectifs. L’année dernière nous avons fini dixième, franchir quelques marches supplémentaires ça serait une bonne chose.

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