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L’aventure commence ce soir

Par Vincent Bissonnet
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Publié le Mis à jour
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Les Bleus vont disputer leur première rencontre de préparation, samedi à Twickenham, face au XV de la Rose. L’occasion pour le collectif de valider sa préparation et, pour les individualités, de s’illustrer en vue de la liste.

Après six éreintantes semaines d’aller-retour de terrain, de coups de pédale sur vélos à résistance, de crapahutage sur glacier, d’exercices de musculation en tous genres et de répétition de gammes, les Bleus vont enfin lancer leur conquête du monde, ce samedi à Twickenham. Le premier des trois tests de préparation oppose les troupes de Philippe Saint-André – vêtues de rouge pour l’occasion — à leur ennemi préféré, le XV de la Rose.

À un peu plus d’un mois de leur entrée dans la compétition face à l’Italie, ils vont pouvoir obtenir une première photographie de leur état de forme et de leurs repères collectifs. Autant d’enseignements à relativiser. « Il n’y a pas de logique entre les matchs amicaux et le début de la compétition », évoque ainsi Fulgence Ouedraogo, en souvenir des éditions 2007 et 2011, quand la vérité d’un jour avait été démentie le lendemain. Après deux mois sans compétition, le XV de France, comme son adversaire du jour, devrait souffrir par manque de rythme. La principale attraction de cette rencontre portera sur le comportement des individualités, à huit jours de la sélection finale pour le Mondial. Pour la première fois dans l’histoire du XV de France avant une Coupe du monde, le principe d’un groupe élargi a été délibérément adopté cette année. En 2011, Marc Lièvremont avait sacrifié Thomas Domingo et Sylvain Marconnet sur des critères avant tout médicaux. Les dimensions sportive et humaine commanderont cette fois ses choix.

Szarzewski capitaine surprise

Dans le temple du rugby, les regards se focaliseront en premier lieu sur la partition de la paire Morgan Parra-François Trinh-Duc, alignée pour la première fois depuis le Tournoi 2013. Plébiscitée de longue date par les spécialistes et le grand public, elle devra enfin convaincre l’encadrement. « Ils ont l’habitude de jouer ensemble et ont des repères. À eux de guider le jeu du XV de France sans leur mettre plus de pression que ça », évoquait Philippe Saint-André à l’heure de dévoiler sa composition d’équipe, hier après-midi.

Parmi les joueurs phares en quête de rédemption figure Louis Picamoles. Le numéro 8 a consenti des efforts importants pour se donner le maximum de chances. En cas de prestation aboutie, le Toulousain pourrait s’imposer comme une alternative incontournable de par sa puissance. Au niveau des lignes arrière, le véritable baptême de Rémi Lamerat et le retour au premier plan d’Alexandre Dumoulin sont également attendus avec impatience. « Rémi est en grande forme. Il a toutes les qualités pour évoluer à ce niveau », estime le sélectionneur. Aux côtés des centres, une curiosité : le repositionnement de Brice Dulin à l’aile gauche. « Il a une formation de trois-quarts aile et l’on se rend compte que de plus en plus d’arrières jouent à ce poste. Il y a de plus en plus de ballons hauts au niveau international. Et ça peut donner davantage de solutions de relance derrière. »

L’ensemble se trouvant complété par la titularisation de Dimitri Szarzewski au poste de talonneur et capitaine, afin de fêter dignement sa 80e sélection. « Il a l’habitude d’être capitaine pour l’être au Racing-Métro, explique Philippe Saint-André. Il donne toujours 150 %. Il a été un des leaders de ce groupe depuis la préparation. À partir du moment où Pascal Papé et Thierry Dusautoir, il semblait normal que ce soit lui. »

Au-delà des cas individuels, Philippe Saint-André espère voir, dès ce samedi, l’amorce d’une progression collective : « Nos joueurs sont prêts. J’attends une validation de l’investissement. Je veux voir si nous sommes capables de mettre de l’envie, de l’intensité, de se placer et replacer sur quatre-vingts minutes. » Cinq mois après l’euphorie du Crunch à quatre-vingt dix points, les Bleus devront afficher cohésion et maîtrise. Deux atouts indispensables pour se projeter sereinement dans l’aventure d’une Coupe du monde. Vincent Bissonnet

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