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« Je me sens plus complet »

Par Nicolas Zanardi
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Publié le Mis à jour
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De retour en troisième ligne où il sera encadré de ses vieux complices Fulgence Ouedraogo et Yannick Nyanga, le bulldozer toulousain espère toucher à Twickenham les fruits des efforts consentis après une intense préparation physique.

Vous allez débuter face à l’Angleterre le premier match de préparation avant le Mondial : on imagine que l’impatience était de mise après deux mois de préparation ?

Depuis quelques jours, on commençait à attendre ce match avec impatience. Le fait que l’annonce de la liste des 25 joueurs ait été anticipée au dimanche a contribué à définitivement nous faire basculer en mode compétition. C’est pour cela que nous sommes ici : si on s’est autant préparé, c’est pour être performant sur le terrain. Il y a beaucoup d’excitation et beaucoup d’enthousiasme à l’idée d’affronter l’Angleterre.

Sentez-vous d’ores et déjà le fruit du travail entrepris sur le plan physique, au niveau des courses, des déplacements ?

Oui, on commence tout doucement à le ressentir durant les entraînements… C’est bien, car cela récompense les efforts fournis. Après, il est certain que la partie rugby est celle où je m’exprime le mieux (sourire). Pour avoir connu la préparation physique de 2011, les technologies ont déjà évolué. Ce n’est pas que celle-ci ait été plus dure, mais nous disposons maintenant de certains outils nous ont permis d’aller encore un peu plus loin.

Yannick Bru dit de vous que la préparation physique consentie en 2011 vous a permis de réaliser la saison que l’on sait en 2012. Comment expliquez-vous que vous ayez besoin d’un temps de travail aussi long, au contraire d’autres joueurs, pour bien vous sentir sur un terrain ?

Je ne l’explique pas… À chacun ses points forts. Certains joueurs ont des aptitudes physiques, une « caisse » naturelle énorme, qui se développe très vite lors des périodes de préparation. Moi, il me faut peut-être une préparation physique plus longue, comme celle que nous vivons avant les Coupes du monde, pour vraiment progresser.

Paradoxalement, votre longue absence en début de saison (due à une pneumonie, NDLR) vous a permis de prendre un peu d’avance sur le plan physique...

J’ai connu des moments difficiles durant la saison, mais je me suis toujours accroché et le Stade toulousain m’a donné les moyens de bien revenir, jusqu’à retrouver de bonnes sensations en match. C’était la première fois que je vivais une absence aussi longue, c’était dur de voir l’équipe en difficulté sportive… Tout ce que je pouvais faire, c’était en profiter pour travailler en musculation, notamment sur le haut du corps. Des choses qui demandent beaucoup de temps et un travail en profondeur… Aujourd’hui, je me sens vraiment plus complet sur un terrain.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce centième Crunch de l’histoire ?

D’un côté, c’est un match de préparation. Mais d’un autre côté, c’est aussi face à l’Angleterre qui prépara « sa » Coupe du monde et souhaitera marquer les esprits. On ne sait pas encore tout à fait comment on va se sentir sur le terrain après deux mois de préparation. On s’attend à souffrir, c’est sûr, mais les Anglais seront dans le même cas que nous. L’objectif d’un premier match après une préparation physique est toujours de se situer rugbystiquement et physiquement, celui-ci n’échappera pas à la règle.

Vous avez déjà disputé une Coupe du monde. En quoi cette expérience vous a-t-elle fait grandir ?

Même si j’étais déjà papa en 2011, je pense que cette expérience m’a aidé à prendre du recul par rapport à mes émotions, à gérer un peu mieux certaines frustrations sportives.

La liste définitive des 31 sera annoncée le 23 août, ce match constitue ainsi probablement votre unique chance de marquer des points dans cette optique… Cette donnée modifie-t-elle l’approche personnelle d’un match ?

Chacun va se fixer individuellement des objectifs, c’est évident. Mais avoir des objectifs individuels, ce n’est pas se dire : « il faut que je porte dix fois le ballon, que je réalise au moins trois passes dans la défense ». L’objectif, c’est simplement d’être le meilleur possible dans le cadre du rôle qui nous est attribué au sein du collectif. Il n’y a pas de pression supplémentaire par rapport à ce contexte parce qu’il n’y a pas de piège : chacun connaît les règles du jeu. Tout le monde aura du temps de jeu avant l’annonce de la liste, il s’agit juste de jouer son jeu, sans se poser de question. Propos recueillis par Nicolas Zanardi

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