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« Je dois réagir »

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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En échec lors des deux saisons précédentes à Montpellier, le nouveau talonneur de Pau ne se cherche aucune excuse. À 27 ans, il veut enfin prouver qu’il a l’étoffe du Top 14 avec la Section.

Samedi, vous affronterez votre ancien club montpelliérain au Hameau. Abordez-vous cette rencontre avec un sentiment de revanche par rapport à votre expérience malheureuse avec le MHR ?

Si je dois en vouloir à quelqu’un, c’est à moi-même. Je n’ai pas pu saisir ma chance. Je n’en veux donc à personne à Montpellier. C’est un secret de polichinelle de dire que je ne me suis pas éclaté dans l’Hérault. Mais je suis le seul fautif. La page est tournée. J’ai besoin de rendre la confiance que m’ont accordée les dirigeants palois.

Quelles sont les raisons qui vont ont poussé à partir de Montpellier à l’intersaison alors qu’il vous restait un an contrat ?

Tout simplement parce que le club ne voulait plus de moi. Mes dirigeants m’ont demandé de partir. De toute façon, comme je ne jouais pas du tout (il compte une seule titularisation en 14 matchs de Top disputés en deux ans, N.D.L.R), cela m’arrangeait bien. J’ai ensuite eu la chance que la Section se positionne sur moi. Je n’ai pas hésité bien longtemps. Pau se veut ambitieux et possède une riche histoire.

Vous étiez considéré à votre début de carrière comme l’un des grands espoirs au poste de talonneur. Mais depuis, vous n’avez pas réussi à vous imposer en Top 14. Pourquoi ?

J’ai effectivement le sentiment d’avoir plafonné. Je n’ai pas réussi à enregistrer suffisamment de confiance. Lors de ma première année au Racing, Benjamin Noirot était le titulaire du poste. La seconde, c’était Dimitri Szarzewski. Ça me laissait peu de marge pour gratter des minutes car ce sont tout de même deux internationaux. J’ai donc fait le choix après deux saisons de rejoindre Montpellier pour gagner en exposition et en temps de jeu. Mais ce choix ne m’a pas réussi.

Le MHR constitue-t-il une erreur de parcours dans votre carrière ?

Absolument pas. Je regrette simplement de ne pas avoir pu apporter à Montpellier ce que j’aurais dû.

Il semblerait néanmoins que Fabien Galthié puis Jake White ne vous accordaient pas une confiance folle…

Mais la confiance, ça se gagne ! Je n’ai malheureusement pas réussi à obtenir la leur. Je n’ai pas envie de me chercher 10 000 excuses. Les coaches ont fait leur choix. Cela n’a pas été facile pour moi de ne quasiment pas jouer. J’ai vécu deux années de galère. Je garde dans un coin de ma tête ce que j’ai vécu à Montpellier. Je m’en sers pour avancer. À 27 ans, j’ai perdu beaucoup de temps. Je dois désormais réagir.

Vous parlez de confiance. Êtes-vous quelqu’un qui en manque cruellement ?

Je ne pense pas être du genre à douter. Autrement, j’aurais mis un terme à ma carrière après ce que j’ai vécu à Montpellier. Par contre, je fonctionne beaucoup à l’affectif. Le rugby reste pour moi avant une histoire de bonhommes et d’amitié. À Pau, tous les ingrédients semblent réunis de ce côté-là.

Que pensez-vous de cette formation montpelliéraine qui vous a battu il y a deux semaines en amical (victoire 19 à 7 du MHR, ND.L.R) ?

Je ne connais plus grand monde car l’effectif a énormément bougé à l’intersaison. J’ai trouvé cette équipe très rude au niveau des impacts et du combat. C’est lié au grand nombre de Sud-Africains composant cet effectif. Au prix de très gros efforts, nous avions réussi à les bousculer en mêlée fermée. Mais cela nous avait pompé pas mal de jus. Derrière, nous l’avions payé cash quand il avait fallu courir après le ballon. Il nous faudra donc trouver le bon dosage entre cette volonté de leur faire mal devant mais aussi de prendre des initiatives.

Votre générosité face au Stade français, vous a coûté cher. En ne fermant pas du tout le jeu vous vous êtes exposé à des contres assassins…

Effectivement, l’équipe a peut-être été parfois trop naïve et gentille… Samedi, nous n’avons pas les moyens de décevoir notre public. Le peuple béarnais attend ce retour en Top 14 depuis tellement longtemps. L’attente est énorme autour de l’équipe. Nous n’avons pas d’autre choix que de gagner.

En revanche, cela a bien fonctionné pour vous dans le combat et notamment les ballons portés. Quel est le secret d’un maul réussi ?

Ce sont 8 morts de faim qui veulent passer la ligne ensemble. Ton équipe peut avoir les joueurs les plus gaillards du monde, si tu n’as pas cette rage commune, cela ne marchera pas.

Comment se passe votre intégration depuis votre arrivée dans le Béarn ?

Je suis content de ce que j’ai trouvé ici. Ma femme aussi. Comme je partais un peu dans l’inconnu, j’avais un peu peur au départ. Mais je suis ravi des conditions dans lesquelles j’évolue au quotidien. Tout le monde tire dans le même sens et les membres du club se mettent à la disposition des joueurs. Ce qui est fort agréable à vivre. Ça me donne vraiment envie de rendre la pareille.

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