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Henry Broncan : « Mon cœur risque de lâcher ! »

Par Simon Valzer
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    Henry Broncan : « Mon cœur risque de lâcher ! »
Publié le Mis à jour
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A moins de trois semaines du derby du Gers opposant Auch à Lombez-Samatan (reporté au 20 septembre prochain), Henry Broncan, ancien entraîneur des deux équipes nous livre sa vision passionnée de ce match qui fleure bon le terroir.

Vous avez vu les deux équipes évoluer cette année, quel regard portez-vous sur elle ?

Je tiens déjà à préciser une chose : la dernière fois que ces deux équipes se sont affrontées, c’était lors de la saison 97-98, dans le cadre de la Coupe de France. À l’époque j’étais entraîneur de Lombez ! On m’associe souvent à Auch, alors je préfère préciser ! Ce qui m’a frappé à Auch, c’est le professionnalisme. Auch, c’est une équipe de Pro D2. Ils s’entraînent deux fois par jour. Physiquement, ils m’ont impressionné. Mes petits gars de Lombez, eux, ne s’entraînent que deux fois par semaine. Bien sûr, ils font de la musculation, mais ils n’ont pas les gabarits des Auscitains. Sur le plan du fonctionnement des deux clubs, l’affiche semble vraiment déséquilibrée. Pour tout vous dire, je trouve même que ce match est un peu dangereux, tant l’écart physique entre les deux équipes est conséquent. J’aurais été favorable pour la création d’une division intermédiaire entre le Pro D2 et la Fédérale 1…

C’est pourtant ce que la Fédération a tenté de faire cette année avec le nouveau fonctionnement de la Fédérale 1…

Oui mais au final, cela ne change rien puisque ces deux équipes vont tout de même jouer l’une contre l’autre ! J’aurais préféré que l’on crée carrément une division intermédiaire : prendre seize clubs qui s’entraînent à la même fréquence, qui ont à peu près les mêmes moyens, et mettre les équipes plus modestes de Fédérale 1 de côté. En revanche, je suis farouchement opposé à ce système de montée sur des critères administratifs et financiers. J’estime qu’un budget n’est pas une raison suffisante pour priver une équipe d’une montée qu’elle a gagnée tout au long de la saison, sur le terrain. C’est injuste.

Quels sont les points forts des deux équipes ?

Franchement, quand nous les avions affrontés en 1997 il n’y avait pas une telle différence sur le plan physique. Nous étions à égalité. Mais là… La puissance est du côté d’Auch. Ils ont des deuxième ligne immenses, ils sont costauds derrière, disposent d’une belle profondeur de banc… Face à cela, Lombez aura sa passion. C’est un magnifique village de rugby. Auch n’est qu’à 30 kilomètres, mais je sais que tout le village sera au stade. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ils ont choisi de jouer à Lombez plutôt qu’à Samatan. Le stade est plus ouvert, les supporters vont affluer de partout ! Leur public est énorme. Et pour en avoir parlé avec eux, les Lombéziens savent que s’ils parviennent à accrocher Auch, ils remporteront une victoire historique : Dans cinquante ans, on en reparlera encore ! J’espère pour ma part que le match sera équilibré… Ce sera la puissance contre la vaillance. Mais je ne sais pas si je viendrai au match…

Pourquoi ?

Parce que j’ai été opéré du cœur il y a deux ans, et que mon cœur risque de lâcher à cause de l’émotion ! (rires)

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