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Italie, le mot tabou

Par Vincent Bissonnet
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    Italie, le mot tabou
Publié le Mis à jour
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Le XV aligné samedi face à l’Écosse correspond dans les grandes lignes à l’équipe pressentie pour débuter le Mondial. Les titulaires refusent de se projeter aussi loin et abordent du bout des lèvres la question de leur place dans la hiérarchie.

Dans une douzaine de jours, Philippe Saint-André dévoilera son premier XV de départ pour la Coupe du monde. Il devrait – à l’exception de Yoann Maestri, préservé – être un copier-coller de l’équipe alignée ce samedi face à l’Écosse. « Ça peut y ressembler, reconnaît à demi-mot le sélectionneur. Tout dépendra de la performance collective, des blessures, du niveau de forme. »

Sans l’ombre d’un doute, les titulaires du Stade de France partent avec une nette longueur d’avance sur leurs concurrents au poste. Un secret de Polichinelle évoqué du bout des lèvres par les intéressés. « Je ne regarde pas plus loin que l’Écosse », évacue Damien Chouly, repositionné sur l’aile de la troisième ligne. Sébastien Tillous-Borde souligne l’importance de la continuité, en espérant la voir prolongée pour l’ouverture du Mondial : « Il est important de jouer les deux derniers matchs de préparation si l’on est amené à débuter l’Italie car nous aurons plus de repères », explique le demi de mêlée. Les Bleus en question apprécient la marque de confiance mais restent prudents, à l’image de Mathieu Bastareaud : « C’est une chance de débuter mais ce n’est pas du tout une garantie. Je pars du principe que rien n’est acquis et je ne me considère pas comme un titulaire à part entière. Une mauvaise performance contre l’Écosse peut tout changer. » Damien Chouly déchire également l’étiquette de cadre : « Il n’y a que Thierry qui est assuré de débuter en troisième ligne. Après, nous sommes cinq pour deux places. »

Tillous-Borde : « Mieux vaudrait ne pas jouer… »

Les titulaires du jour s’évertuent à prendre du recul par modestie mais aussi pour ne pas crouler sous l’enjeu : « Si je pensais que j’avais plus à perdre qu’à gagner, mieux vaudrait ne pas jouer », ironise Sébastien Tillous-Borde. « Quand je me mets trop de pression, souvent, c’est négatif pour moi », avance de son côté Mathieu Bastareaud. Pour répondre aux exigences et affirmer sa candidature, le centre toulonnais a encore haussé son niveau d’exigence dans la préparation de ce troisième test estival : « J’essaye d’être concentré, attentif et performant à l’entraînement et d’envoyer le « pâté » en match. » Une bonne prestation collective servirait les individualités. Sébastien Tillous-Borde conjugue son match au pluriel : « Il va être important d’évoluer dans le jeu, de mettre en place plus de lancements, de faire vivre le ballon, de prendre confiance… »

En cas de succès convaincant, les membres du XV de départ verraient leur crédit renforcé en vue du duel face aux Transalpins, encore relégué au second plan à l’heure actuelle. « Nous sommes surtout tournés vers ce match de l’Écosse, affirme le demi de mêlée. Nous avons peu parlé de l’Italie, il y a juste eu quelques images de visionnées car les Écossais les ont joués deux fois. Nous aurons quinze jours pour basculer, ça laisse le temps. » Dès samedi soir à 23 heures, tous les Bleus pourront enfin pleinement se projeter sur cette ouverture de Mondial, source de tant d’attentes et d’espoirs.

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