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Twickenham fête la planète ovale

Par Pierre-Laurent Gou
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    Twickenham fête la planète ovale
Publié le Mis à jour
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La cérémonie d’ouverture de la 8ème Coupe du Monde aura été une démonstration du savoir-faire britannique pour ce genre d’événement. Les Anglais savent soigner le contenant et entretenir leur business. Place au sport, maintenant !

Twickenham a bouleversé ses habitudes et abandonné ses habituelles guêtres aux couleurs de la RFU pour celle de la RWC, aux tons pastels. Le temple du rugby anglais était déjà en fusion plus d’une heure avant le coup d’envoi des festivités. Pour une fois, les Anglais avaient déserté les innombrables buvettes pour prendre place en tribune. Les 82 000 spectateurs chanceux qui avaient déboursé plus d’une centaine de livres pour obtenir leur précieux sésame, voulaient faire la fête et ne rien manquer de la première partie. Ils reprenaient ainsi en chœur plusieurs standards de la variété anglaise. Malgré une sono imposante, les voix des deux chanteuses de musique classique Nathalie Houlston et Laura Wright (qui vendent par centaines de milliers leurs disques de ce côté de la Manche) étaient couvertes par celles des fans de l’Angleterre. L’ancien trois-quarts centre champion du monde en 2003, Will Greenwood était chargé de jouer les chauffeurs de salle mais il n’avait pas besoin de déployer trop d’efforts : l’Angleterre -celle du rugby tout du moins - a une furieuse envie de réussir son Mondial et l’a démontré lors de sa somptueuse cérémonie d’ouverture.

Les festivités avaient démarré à 19 heures tapantes, heure locale, par la chute d’une météorite virtuelle sur la pelouse pour se transformer instantanément en immense ballon de rugby. Le spectacle son et lumière était éblouissant, et les tableaux alternaient entre les rappels à l’histoire de ce jeu avec la participation de légendes de ce sport (Pat Lam, Sean Fitzpatrick, Chester Williams et Raphaël Ibanez en représentant de la France), et autres feux d’artifices grandioses.

Le discours d’ouverture du Prince Harry était acclamé par Twickenham qui concluait la cérémonie par une reprise a capela du traditionnel chant des supporters du XV de la Rose, «Swing Low, Sweet Chariot». Le troisième évènement sportif planétaire (derrière les JO et la Coupe du Monde de football), pouvait débuter et permettre à World Rugby d’encaisser, dans sept semaines, près d’un milliard d’euros dans ses caisses. A la hauteur de l’investissement consenti par le rugby anglais, la fête inaugurale a donné le ton d’une compétition qui doit battre tous les records financiers. Ainsi que les sportifs, osera-t-on espérer...

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