Que disaient les joueurs de l’époque ?

Retour en 1985. L’étude de l’organisation d’une Coupe du monde est étudiée par l’International Board. En France, cette annonce est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, notamment par les joueurs de l’époque. Un an avant, la Coupe d’Europe de football était organisée et remportée par la France des Platini, Giresse et Tigana... Un total engouement et une ferveur marquante pour tout le pays, notamment la jeune génération. Au point même de faire rêver les rugbymen de l’équipe de France. A l’époque, Philippe Dintrans se souvient d’une anecdote particulière : « L’image du rugby auprès des jeunes ne peut que progresser, j’en tiens pour exemple cette citation d’un gosse : «c’est chouette que tu sois capitaine de l’équipe de France parce que maintenant c’est toi qui va recevoir la coupe...» les enfants ont été marqués par les récentes Coupes d’Europe et du Monde de football. On peut et on doit concurrencer le football ! »

De son côté, Didier Cordoniou jugeait l’éventualité d’une Coupe du monde comme un formidable outil de « promotion du rugby » avant d’imaginer « qu’une Coupe du Monde de rugby concurrence vivement celle du football d’ici dix ans. Pour nous joueurs, enfin, ce serait merveilleux. L’opposition entre les écoles de jeu prendrait tout à coup un éclat particulier. Fantastique oui... » Du rêve à la réalité, il y avait en 1985 bien plus qu’un pas. Et pourtant... Deux ans plus tard, l’Australie et la Nouvelle-Zélande organisaient conjointement la première Coupe du monde de l’histoire. Aujourd’hui sa popularité n’atteint pas encore celle du football mais l’engouement autour de cette version 2015 n’a jamais été aussi grand.

Par Pierre-Olivier Chirol