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André Carrère: «l’arrière suicide»

Par Didier Navarre
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    André Carrère: «l’arrière suicide»
Publié le Mis à jour
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Dans le cœur des inconditionnels défenseurs du rugby à XIII à Bordeaux, André Carrère est le joueur qui a marqué le plus les générations de supporters dont Jean Cazenave praticien dans le civil et véritable encyclopédie concernant l’histoire de la discipline dans la préfecture girondine.

Avant d’entamer sa carrière dans le monde treiziste, André Carrère a vu le jour à Pau en 1932. Formé chez les juniors de la Section paloise, il est remarqué par la qualité de son jeu offensif et son esprit du sacrifice. International scolaire à XV, il franchit le « Rubicon » à 19 ans en signant à Bordeaux. Positionné au centre de l’attaque, il contribue à la victoire bordelaise en finale du championnat de France à Toulouse face à Marseille en 1954. En 1958, il répond aux sirènes des dirigeants lézignanais où il va participer avec succès à l’éclosion sportive du club des Corbières. Placé à l’arrière, il enchanta le très exigeant public du Moulin par la qualité de ses relances, sa pertinence tactique. Surnommé par Roger Couderc « l’arrière suicide », il doit ce surnom par ses prises de risque en attaque et surtout par son goût du défi physique et d’un sens du sacrifice en défense. Ce joueur qui ignorait la peur aurait comptabilisé dix-neuf fractures dans sa longue carrière.

Malgré ces blessures, cela ne l’empêcha pas d’élargir son palmarès avec Lézignan en remportant deux titres de champion de France face à Roanne en 1961 et face à Saint-Gaudens en 1963 et la Coupe de France en 1960 face à Carcassonne. Une carrière en club qu’il prolongea à Saint-Gaudens et à Libourne à la fin des années 70.

InternationaL à 31 reprises

De 1951 jusqu’à 1964, il porta le maillot tricolore. Parmi ses prouesses, le monde treiziste n’a pas oublié ce match du 17 février 1962 à Wigan face à la Grande-Bretagne. À la pause, les Français sont menés (13-2). Avec ses fidèles compagnons, Gilbert Benausse et Jean Barthe, il a allumé la flamme de la révolte, relancé tous les ballons, défié la défense anglaise. En seconde mi-temps, il a offert à Jacques Dubon l’essai de la victoire française (20-15). Pour la première fois de son histoire, la France s’imposait à Wigan. Un grand monsieur du sport français qui a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur et qui s’est éteint le 28 janvier 2010.

Digest

Né le : 24 février 1932 à Pau, décédé le 28 janvier 2010 à Bordeaux

Mensurations : 1,78 m ; 81 kg

Postes : centre ou arrière

Palmarès : champion de France 1954 (Bordeaux), 1961, 1963 (Lézignan) ; vainqueur de la Coupe de France 1960 (Lézignan)

International : 31 sélections avec la France entre 1951-1964 ; international à XV scolaire (1949)

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