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Le cas de conscience de Dumoulin

Par Marc Duzan
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    Le cas de conscience de Dumoulin
Publié le Mis à jour
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Décevant depuis le début du Mondial, Alexandre Dumoulin a pourtant des circonstances atténuantes. Que voici.

Alexandre Dumoulin fut longtemps la coqueluche de Patrice Lagisquet et Philippe Saint-André en équipe de France. À raison d’ailleurs, puisque le trois-quarts centre du Racing 92 avait illuminé la dernière tournée d’automne, offrant alors au XV de France ce dont il semblait avoir besoin à l’époque : un véritable cinq-huitième, capable de soulager le numéro 10 dans son jeu au pied, trouver ses ailiers d’une passe précise ou défier le rideau défensif de son quintal imposant. Un an plus tard, le jeune homme (26 ans, cinq sélections) est rentré dans le rang. A-t-il déçu ? Oui. Et il en est parfaitement conscient. « J’ai connu un début de Coupe du monde difficile, expliquait-il mercredi. L’essentiel est que l’équipe gagne mais personnellement, je reste sur ma faim. » Lucide, intelligent, Alexandre Dumoulin sait qu’il n’a pas répondu aux attentes que le staff tricolore avait placé en lui, en l’absence de Wesley Fofana. Concernant l’attaquant francilien et ses atermoiements actuels, une interrogation demeure néanmoins : comment vit-il le fait d’être un numéro 12 en club et d’être utilisé en numéro 13 en équipe de France ? « C’est difficile, souffle-t-il. Pour vous situer la chose, ce serait comme demander à un pilier droit de jouer à gauche. Avant le match contre l’Italie, je stressais d’ailleurs beaucoup sur ma défense. J’avais peur de me faire déchirer sur les extérieurs. Cela s’est bien passé dans ce secteur. En revanche, j’ai manqué de dynamisme dans mes courses et de justesse dans mes passes en attaque… »

L’exemple Dulin

Que les choses soient claires. Alexandre Dumoulin ne joue pas les Calimero et a bien conscience de la chance qu’il a d’avoir été titularisé contre l’Italie, quand huit joueurs ciraient le banc et huit autres se plaçaient en tribunes. « Quand on voit que Gaël Fickou joue numéro 13 en club et que je prends sa place en équipe de France, je réalise la chance qui m’a été offerte. Je n’ai pas le droit de me plaindre, même si un défi très difficile à relever. » À quoi attribuer le léger passage à vide de Dumoulin ? Lui estime que la pression qu’il a découverte en Coupe du monde ne ressemblait à aucune autre. Et conclut : « Je vais tout faire pour répondre aux attentes du staff. Je vais baisser la tête, travailler dur et j’espère vraiment qu’on me donnera encore ma chance, que ce soit au poste de numéro 12 ou de numéro 13. » Alexandre Dumoulin, visiblement conscient que Brice Dulin avait perdu de son crédit après avoir boudé le poste d’ailier à Twickenham, n’a pas l’intention de commettre la même erreur.

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