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Les Anglais peuvent encore y croire

Par Jérôme Prévot
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Publié le Mis à jour
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Les Anglais étaient dévastés moralement. Mais ils peuvent encore croire à la qualification et même à la première place de la poule. Leur match contre l’Australie sera une sorte de faux huitième.

Le coup de tonnerre de samedi soir ménage un suspense extraordinaire pour les dernières journées de cette poule A. Les Anglais avaient forcément le moral au fond des chaussettes ces dernières heures mais ils ont encore de bonnes chances de passer s’ils gagnent leurs deux derniers matchs contre l’Australie (le 3 octobre) et l’Uruguay (le 10 octobre). La chance des Anglais, c’est que leurs deux adversaires directs se rencontrent, ce sera le 10 octobre pour un Australie - Galles tout aussi explosif. Si les Australiens venaient à battre les Gallois, les Anglais auraient même une chance de terminer à la première place de la poule. Pour les hommes de Stuart Lancaster, l’objectif est simple il faut gagner le match de samedi prochain contre les Wallabies dans ce qui sera une finale avant la lettre, plus exactement un huitième de finale officieux. Tout autre résultat sera synonyme d’élimination.

Et s’il y avait une égalité à trois ?

On imagine la pression qui va monter avant ce choc. Les deux dernières confrontations entre les deux équipes à Twickenham ont tourné à l’avantage du XV de la Rose en 2013 et 2014 (20-13 et 26--17) mais les Anglais se verront rappeler que jamais un pays organisateur n’a été éliminé avant les quarts de finale dans l’Histoire de la compétition. Ils pourraient être les premiers à vivre ce cauchemar. Ils répondront qu’en 2007, ils avaient perdu un match de poule et que cela ne les avait pas empêchés d’aller jusqu’en finale. « Je suis convaincu que nous pouvons encore terminer à la première place de la poule. Depuis douze ou treize semaines que nous travaillons ensemble, nous sommes préparés à jouer des matches à haute tension. Nous savions que nous étions dans un groupe très serré. Nous en assumons les conséquences », a expliqué le demi de mêlée Ben Youngs. Bill Beaumont, président de la RFU et ancien capitaine du XV de la Rose a lancé un vibrant appel : « Nous ne pouvons pas revenir en arrière. On peut dire que Chris Robshaw a eu tort de ne pas tenter la pénalité de l’égalisation, mais les Japonais dans la même situation contre les Sud-Africains ont fait le même choix et ça leur a réussi. Il faut que tout le public se mobilise pour soutenir Chris Robshaw et nos joueurs. » Chris Robshaw dormira mal cette nuit mais son entraîneur aussi car sa composition d’équipe a été très critiquée, et notamment les choix d’Owen Farrell et de Sam Burgess aux dépens de George Ford et de Jonathan Joseph. Mike Ford le père de George, qui a co-entraîné le XV de la Rose dans le passé, a même expliqué que Lancaster avait choisi de composer une équipe « pour ne pas perdre » et non pas gagner. Pour la première fois depuis qu’il a pris ses fonctions, Lancaster a perdu la main, on l’a senti sur la défensive et la façon dont il a critiqué le choix de Robshaw a été interprétée comme une vraie prise de distance, presque une ouverture de parapluie.

Pour les Anglais, la décision est d’autant plus terrible qu’avec le jeu des points de bonus offensifs et défensifs, les trois équipes majeures peuvent se partager la première place, à quinze points par exemple. Dans ce cas, il faudrait avoir recours à la différence générale des points. Les Anglais auront donc intérêt à totaliser contre l’Uruguay plus que contre les Fidji (35-11). Ils aborderont aussi le match de samedi en se disant que les Australiens n’ont pas marqué le bonus offensif contre les Fidji mercredi dernier. Eux l’ont fait en ouverture.

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