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Gorgodze a réalisé un rêve, il en veut un autre

Par Pierre-Laurent Gou
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    Gorgodze a réalisé un rêve, il en veut un autre
Publié le Mis à jour
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Le géorgien de Toulon, Mamuka Gorgodze, a été sacré, homme du match, de la rencontre face aux All Blacks, malgré la lourde défaite (43-10). Satisfait et surpris, il livre ses ambitions pour la Géorgie.

Mamuka Gorgodze incarne la sélection géorgienne à lui tout seul. La présence du troisième ligne du RCT, était ardemment souhaitée par les organisateurs de la Coupe du monde pour la rencontre face aux Blacks. Alors, son sélectionneur, le Néo-Zélandais Milton Haig a dû faire une entorse à ses plans et l’avait coché sur la liste des 15 titulaires « privilégiés », selon Levan Chilachava, qui ont disputé la rencontre au Millennium de Cardiff. Gorgodze n’a joué que 48 minutes. La raison, le match ô combien plus important de mercredi prochain face à la Namibie où la Géorgie jouera pour son histoire.

« Nous n’avons jamais gagné deux matchs de Coupes du monde et, si l’on y parvient, on sera qualifié pour le prochain Mondial au Japon. Ce sera historique. C’est notre objectif de battre les Tonga et la Namibie et, contre les autres nations, on se devait de bien représenter le pays en jouant bien au rugby », glissait le Toulonnais qui malgré un temps de jeu réduit a trouvé le moyen de se voir décerner le prix d’homme du match. Une distinction pas forcément justifiée au vu de sa prestation. « Ah bon vous trouvez que Mamuka ne la mérite pas, allez lui dire », nous rétorquera alors le pilier droit Davit Zirakshvili hilare.

Homme du match

L’intéressé reconnaîtra lui aussi son étonnement. « Oui c’est un rêve de jouer contre les Blacks mais un second rêve que d’être élu homme du match contre eux. J’ai été très surpris en plus parce que je n’ai disputé seulement 48 minutes mais tout est bon à prendre et je ne vais pas m’en plaindre. Non ? » Effectivement, ce titre vient aussi mettre en lumière son statut. Gorgodze est une star rugbystique, la seule de sa sélection, au même titre quasiment qu’un Carter ou un Giteau. « C’est impressionnant comment les Anglais le connaissent. Ils l’appellent « Godzilla », ils ont dû voir des images de lui sur Internet, mais je suis stupéfait par le nombre d’autographes qu’on lui demande », témoignait Didier Bès, entraîneur des avants des Lelos, et qui a aussi coaché Gorgodze à Montpellier.

De ce temps de parole et la fenêtre médiatique qui lui sont offerts, le joueur en profite pour faire passer ses messages. Pas sur l’arbitrage du Français Pascal Gauzère, qui l’a surpris en mêlée fermée — « mais l’arbitre a toujours raison », glissait-il espiègle mais sur l’avenir du rugby en Géorgie. « On doit être reconnu à notre juste valeur. Ce n’est pas en en faisant seulement de la musculation et du physique que tu progresses. Il faudrait que l’on nous donne plus de tests-matchs contre les grosses équipes pour progresser. Parce que la musculation, on sait faire, on n’en a pas besoin. »

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