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Cinq des plus grosses fessées tricolores

Par Jérôme Prévot
  • Cinq des plus grosses fessées tricolores
    Cinq des plus grosses fessées tricolores
Publié le Mis à jour
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L’histoire de l’équipe de France a été marquée par des exploits magnifiques mais aussi par de sombres déconvenues. Un sacré florilège ! 

2011 : France -TOnga (14-19)

C’est incroyable, les Français se font surprendre en match de poule du Mondial 2011 par le Tonga. Le moral des Bleus de Marc Lièvremont est au plus bas, ils se retrouvent avec deux défaites en poule, ce qui ne leur était jamais arrivé. Ils se qualifieront d’extrême justesse grâce à la victoire providentielle du Canada face à ces mêmes Océaniens. Mais à Wellington, les Français sont battus dans les duels et dans le combat, ils gaspillent un nombre incalculable de ballons. La deuxième ligne Papé et Nallet, par exemple, semble totalement hors du coup. Même Julien Bonnaire, si souvent encensé, manque un plaquage décisif en relâchant l’ailier Suka Hufanga servi par un coup de pied transversal. Les Tonguiens mènent au score d’entrée de jeu et prennent confiance au fil des minutes et signent le plus bel exploit de leur histoire devant un public tout acquis à leur cause. Le demi de mêlée Taniela Moa (futur palois) fait un match extraordinaire. À cinq minutes de la fin, Samiu Vahafolau, le troisième ligne de Béziers, oublie de servir deux partenaires démarqués. Les Tonguiens sont tellement dominateurs qu’on ne comprend pas pourquoi ils tentent certaines pénalités au lieu de chercher le bonus offensif en marquant des essais. Côté français, les relations entre les joueurs et le staff tricolore sont plus que froides. On sent que tout peut dériver. Personne sur le moment n’aurait parié que les Bleus se retrouveraient en finale.

2007 : France - Argentine (12-17)

Les Français n’avaient jamais perdu un match de poule en Coupe du monde. En ouverture de leur Mondial, les Français sont « assommés » par les Argentins menés par un capitaine d’exception, Agustin Pichot. Les Bleus ont fait pourtant une préparation idéale, tous les clignotants sont au vert à la veille de cette rencontre. Tout juste nommé secrétaire d’Etat, Bernard Laporte est au sommet de sa puissance, on le pense invincible. Pour ce match, il a innové en titularisant Cédric Heymans à l’arrière et Rémy Martin en troisième ligne. Dès le coup d’envoi, Pichot tape droit devant et réussit une cuiller sur le réceptionneur Heymans. Le non-match est lancé, les Bleus seront dominés tout au long du match par des Pumas roublards qui retardent les sorties de balles et ferment le jeu. Ils marquent néanmoins un essai par Corletto à la suite d’une interception. Au coup de sifflet final, l’ambiance est à l’abattement, les Français comprennent qu’ils devront jouer leur quart de finale contre les All Blacks à Cardiff. Un comble pour un pays organisateur.

1999 : France-écosse (22-36)

Dans les années 90, tout le monde pensait que le Tournoi des 5 Nations avait vocation à être écrasé par la France et l’Angleterre. Jamais, les Bleus n’avaient été aussi dominés par l’équipe d’Écosse, à domicile qui plus est. Les hommes du Chardon sont tout simplement euphoriques, ils marquent cinq essais grâce à une première mi-temps phénoménale d’allégresse (33-22 à la pause). Le demi d’ouverture Greg Townsend s’en souvient comme si c’était hier : « Je me suis dit que j’aurais voulu que cette mi-temps dure quatre-vingts minutes. Nous courrions, nous passions après contact, nous accélérions et tout ou presque marchait comme on l’avait imaginé. Les sportifs individuels utilisent une expression particulière. Ils disent qu’ils sont « In the Zone ». C’est la première et la seule fois où je m’étais trouvé « In the Zone collectivement. » Les Français, entraînés par Pierre Villepreux et Jean-Claude Skrela, sont inconsistants au possible. Ils semblent totalement perdus et oublient de défendre. Des monstres sacrés comme Pelous, Ibañez ou encore Magne sont pourtant sur les terrains. Un naufrage complet. Mais ce désastre permit aux Tricolores de se poser les bonnes questions, de se dire les choses en face et de se préparer avec rage et sérieux pour le Mondial suivant. Dans ce naufrage collectif, il y avait un peu de la fameuse demi-finale historique gagnée contre les All Blacks cinq mois plus tard.

1997 : France-Afrique du Sud (10-52)

La der du Parc des Princes reste comme un souvenir cuisant pour les Bleus. Ils sont totalement surclassés par les Springboks entraînés par Nick Mallett. Devant leur public médusé, les Français encaissent sept essais avant de marquer dans les dernières minutes pour éviter le ridicule total. La différence physique et athlétique des Springboks est évidente. L’ailier Pieter Rossouw marque quatre essais et fait le match de sa vie. La rencontre est restée dans les mémoires à cause de la forme supersonique des Springboks. On découvrira plus tard qu’ils étaient tous déclarés asthmatiques et donc objets de certains traitements médicamenteux. On a aussi dit que ce match fut l‘acte de naissance de la créatine dans le rugby de haut niveau. Le match a marqué les adieux de la génération Roumat, Saint-André et Lacroix.

1980 : france-Angleterre (13-17)

Les Anglais du capitaine et deuxième ligne Bill Beaumont pratiquaient un rugby d’un autre temps. Mais ce match est resté dans les mémoires de toute une génération à cause de la série de reculades de la mêlée française. L’humiliation est totale pour les Tricolores qui vivaient encore dans le souvenir du grand chelem 1977. Les sélectionneurs français, trop soumis au pouvoir fédéral, s’étaient aussi laissés aller à des expérimentations fantaisistes au niveau du pack (Duhard et Carpentier trop tendres en deuxième ligne et en numéro 8), en oubliant que le rugby, ça commence devant. Cette déconvenue a fait date car elle préparait le retour aux affaires de Jacques Fouroux moins d’un an plus tard.

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