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Les entraîneurs étrangers ont la cote

Par Jérôme Fredon
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Publié le Mis à jour
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Depuis le sacre de Nick Mallett avec le Stade français, l’influence des techniciens étrangers n’a cessé de croître dans notre championnat.

Les effectifs des clubs de Top 14 ne sont pas les seuls à s’être internationalisés. Depuis quelques saisons, les propriétaires en quête de trophées n’hésitent plus à aller chercher des compétences à l’étranger. Cette tendance n’est cependant pas nouvelle. Avant la Première Guerre mondiale, le Stade français n’avait pas hésité à confier les rênes du jeu à son charismatique capitaine américain, Alan Muhr. Ce natif de Philadelphie s’était si bien débrouillé avec le club de la capitale (champion en 1903, finaliste en 1904 et 1905) qu’il s’était vu confier par la FFR les fonctions de patron des sélectionneurs du XV de France entre 1911 et 1919. Une sorte de président du comité de sélection avant l’heure. Véritable touche-à-tout, Muhr excellait également dans la pratique du tennis. Il avait aussi occupé le rôle de capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis en 1912, 1922 et 1923.

L’inventeur du jeu à la bayonnaise, le Gallois Harry Owen Roe fait également figure de pionnier. Si Muhr et Roe ont incontestablement marqué leur club de leur empreinte, Nick Mallett demeure néanmoins le premier technicien étranger à avoir été couronné champion de France.

Mallett a ouvert la voie

L’ancien sélectionneur des Springboks a soulevé le bouclier de Brennus dès sa première saison aux commandes du Stade français en 2002/2003 avant de récidiver la saison suivante. Ce succès a sans aucun doute constitué un déclic. La valeur accordée aux techniciens étrangers n’a cessé depuis de prendre de l’ampleur. Les formations de l’élite à ne pas avoir cédé un moment à la mode du manager-étranger sont aujourd’hui minoritaires. Le poids du passé est parfois tellement écrasant que les clubs préfèrent se tourner vers des entraîneurs nés en dehors de nos frontières. Ils les considèrent plus hermétiques à ce genre de considérations historiques. L’exemple de Clermont est à ce titre frappant. C’est grâce à sa doublette kiwi Vern Cotter-Joe Schmidt que l’ASMCA a réussi à briser un siècle malédiction avec le Brennus.

Cette influence des entraîneurs étrangers demeure aujourd’hui prégnante sur le jeu. Un exemple ? Que ce soit en Top 14 ou en Pro D2, les deux derniers champions de France, le Stade français et la Section paloise étaient tous les deux dirigées par des techniciens de l’hémisphère Sud. Mariés tous les deux à des Françaises, Gonzalo Quesada et Simon Mannix baignent depuis de nombreuses années dans la culture de notre championnat. A contrario du Sud-Africain, Jake White débarqué l’an dernier à Montpellier. Le nombre de managers étrangers en Top 14 a diminué. Là ils étaient 4 la saison dernière, ils ne sont plus que 3 à exercer ses fonctions. Pour autant, le championnat de France n’a jamais semblé autant attiré par des compétences étrangères. Les équipes n’hésitent pas s’entourer de spécialistes divers venus de d’autres horizons. Ronan O’Gara, Bernard Jackman, Joe Worsley pour ne citer qu’eux font le bonheur du Racing 92, Grenoble et de Bordeaux. Le symbole peut-être d’une certaine uniformisation du rugby et de la fin d’une exception française.

 

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