Le drôle d’anniversaire de Michalak

Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial.

Va-t-il ressusciter demain à Cardiff tel le Christ ? En tout cas, Frédéric Michalak a fêté ses 33 ans en s’offrant une séance de tirs au but au Millénium en fin de journée. A 24 heures du quart de finale face aux Blacks, alors que personne ou presque ne croit à l’exploit, il est resté dans sa bulle, déjà concentré. « On a essayé d’analyser pourquoi on a perdu contre l’Irlande. Puis il nous fallait passer à autre chose. On est en quart de finale de coupe du monde, c’est ce qu’il y a de plus beau à vivre. On a essayé de se resserrer pour jouer la meilleure équipe du monde », affirmait l’ouvreur toulonnais. Puis après, il s’est prêté au jeu du flot de questions de la presse étrangère qui l’interrogeait sur son passé en Coupe du monde : « 2003 est un très bon souvenir, 2007 moins car je n’ai pas joué mon meilleur rugby ». Et sur sa collaboration avec Jonny Wilkinson : « Il a eu une grosse influence quand il est devenu entraîneur des buteurs au RCT. Il m’a permis de travailler dans le détail, chose que je n’avais jamais faite avant.

« Sur le papier, ils ont déjà gagné. »

Michalak doit donc montrer la lumière aux Bleus ce samedi face aux Néo-Zélandais. Défi impossible de battre les Blacks ? « C’est une équipe qui, sur les quatre dernières années, a gagné quasiment tous ses matchs. Ce sont les meilleurs joueurs du monde à tous les postes. Sur le papier, ils ont déjà gagné. Mais si on n’a que deux pour cent d’espoir de l’emporter, on va les jouer à fond ». Avant de partir, il a remercié l’assistance qui lui souhaitait un joyeux anniversaire. On connaît son cadeau idéal…