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Guy Boniface – le chantre du jeu de ligne

Par midi olympique
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    Guy Boniface – le chantre du jeu de ligne
Publié le Mis à jour
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Le frère d’André est parti à 31 ans, brutalement une soirée de réveillon. Il a laissé lui aussi une empreinte indélébile, celle de l’époque du french flair.

Il avait à peine 31 ans. Ce funeste matin du 1er janvier 1968, Guy Boniface perdait la vie dans un accident de voiture, sur une petite route des Landes. Avec lui, c’est tout un pan du « jeu à la française » qui s’éteignait subitement. Le beau jeu, les fameuses passes croisées dont on lui attribue la paternité avec son frère André se drapaient subitement d’un linceul noir. Le rugby français venait de perdre un de ses chantres, un de ses esthètes capable de magnifier le moindre ballon de récupération et d’éclairer un match à la faveur d’une course limpide. Guy Boniface était alors au faîte de sa gloire. Guy Boniface, c’était un peu l’opposé du jeu fermé et stéréotypé, sans danger mais sans génie. Un joueur qui accordait la plus grande importance à l’intelligence situationnelle et à la liberté individuelle de chaque joueur, pour faire vivre le ballon. Jusqu’à l’ivresse. Le jeu personnifié. « Il est interdit d’interdire ».

Un cadre du XV de France

Cette philosophie du jeu à tout va a trouvé son paroxysme un soir de mars 1966. La France et le pays de Galles se disputaient le titre. La France perdait 9 à 8. La faute à une interception de Stuart Watkins, sur une passe de Jean Gachassin vers les frères Boniface, à l’aune d’une action suicide dont eux seuls avaient le secret. « Le pack français trahi », titrait Midi Olympique, au lendemain du match. Les frères Boniface, Jean Gachassin et Jean Prat furent les principales victimes de cette erreur. Les quatre furent écartés de la sélection par une Fédération rancunière. Guy Boniface, comme son frère André, fut surtout l’homme d’un seul club : le Stade montois. Il a contribué à écrire les plus belles lignes du palmarès du club landais, remportant un championnat de France (1963), terminant une fois finaliste (1959) et s’adjugeant trois trophées Du-Manoir (1960, 1961, 1962). Jusqu’en 1966, on l’a vu, Guy Boniface fut aussi un des cadres du XV de France, obtenant 35 capes (dont 18 en commun avec son frère), inscrivant quinze essais et disputant six Tournoi des 5 Nations, entre 1960 et 1966. D. B.

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