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Glasgow, nouveau cador ?

Par Jérôme Prévot
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Publié le Mis à jour
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Les Écossais sont les tenants de la Ligue celte et ils constituent l’ossature de l’équipe nationale. La formule particulière de la Ligue celte leur a permis de trouver une nouvelle dimension.

Les Glasgow Warriors représentent peut-être l’idéal que peut offrir la formule de la Ligue celte. La franchise écossaise est partie de rien ou presque à sa création car Glasgow n’a jamais été un fief du rugby de haut niveau. En juin dernier, elle a gagné son premier trophée majeur en battant le Munster en finale, 31-13, ce qui semblait impossible il y a une dizaine d’années s’est réalisé. Une équipe écossaise a gagné un trophée majeur. Quand on connaît le peu de moyens de ce rugby de tradition, on ne peut qu’être admiratif devant la performance. Certes, Glasgow tire parti d’une politique radicale : l’hyper concentration de l’élite du pays. Il n’y a que deux franchises en Écosse, alors Glasgow et Édimbourg ressemblent plus à deux équipes d’Écosse B qu’à un club français. Mais quand même, les résultats sont là, cette formule a donné aux Écossais une culture du haut niveau et de la gagne qu’ils n’avaient pas auparavant. Dans cette équipe de Glasgow figuraient par exemple dix-neuf joueurs sélectionnés pour le Mondial (dont dix-sept Écossais).

Discipline et performance

La formule de « ligue fermée » permet aussi aux entraîneurs de lancer des jeunes en toute quiétude, un luxe difficile pour les entraîneurs français. Si l’on ajoute le savoir-faire et l’enthousiasme de l’entraîneur Greg Townsend (passé par Brive, Castres, Brive et Montpellier) on comprend que cette équipe a de quoi donner du fil à retordre au Racing même si la différence de budget est énorme entre les deux formations et que Glasgow ne pourra jamais recruter des pointures comme Dan Carter et consorts. Il manquera donc toujours un petit quelque chose aux Écossais pour aller vraiment loin en Europe. Chaque année, ils sont obligés de laisser partir quelques éléments de valeur. À l’intersaison, l’ailier canadien DTH Van der Merwe et le deuxième ligne fidjien Matawalu sont partis aux Scarlets et à Bath. Ils avaient été des artisans du titre tout comme le deuxième ligne Alistair Kellock (ancien capitaine de l’Écosse) touché par la limite d’âge. Mais les Warriors ont réalisé un bon coup en attirant le Wallaby Taqele Naiyaravoro (une sélection), qui a signé juste avant de prendre de la valeur. Greg Townsend s’est déclaré confiant avant de venir rendre visite au Racing : son équipe a gagné quatre matchs sur six en Ligue celte, compte tenu de la ponction du Mondial, ce n’est pas si mal. Comme quoi, le fonctionnement d’une franchise permet de préparer jeunes et réservistes à faire face aux défis les plus sérieux. L’équipe vient de gagner deux matchs en marquant trente points plus le bonus offensif contre les Ospreys et Cardiff sur sa pelouse, vraie belle performance avec un festival offensif. Russel, Hogg et Jonny Gray (désormais capitaine) se sont montrés à la hauteur de leur réputation : « Oui, prendre un point de bonus à l’extérieur, c’est une chose pour laquelle on aurait signé des deux mains avant la rencontre. Mais à bien y regarder, on peut encore faire mieux. Quelques points n’ont pas si bien fonctionné que ça », expliquait l’entraîneur. « Évidemment que venir à Paris est un challenge difficile. L’effectif du Racing est si impressionnant. Mais nous sommes une équipe soudée et si nous sommes disciplinés et durs à l’impact, nous pouvons les perturber », a expliqué le talonneur Pat McArthur.

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