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Ayumu Goromaru : icône 2015

Par Jérôme Prévot
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    Ayumu Goromaru : icône 2015
Publié le Mis à jour
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L’arrière des Cherry Blossoms est devenu une star dans son pays. Il en a profité pour s’engager avec les Reds en Super Rugby.

Il a fait une énorme percée médiatique au Japon. L’arrière Ayumu Goromaru est devenu le symbole de l’aventure des hommes d’Eddie Jones en Coupe du Monde grâce notamment à son essai décisif face aux Springboks et son plaquage magnifique face à l’Écossais Seymourqui partait à l’essai. Il n’est pourtant pas un débutant, car il a 29 ans et 56 sélections, mais ses exploits n’avaient jamais frappé l’opinion publique japonaise pour qui le rugby demeure un sport secondaire. Mais le ballon ovale a déferlé sur tous les écrans japonais pendant un mois et les gens ont retenu les gros plans sur le visage de l’arrière des Yamaha Jubilo et plus particulièrement ses phases de concentration juste avant de taper les pénalités et les transformations. La position des bras et des mains de Goromaru, sa façon de cambrer son corps, fesses en arrière, ont été imitées à tire larigot au gré d’émissions de télévision ou de gags sur internet. Toutes sortes de gens l’ont singé, même des champions de sumo. Il a aussi donné le coup d’envoi d’un match de Base-Ball, le sport roi de l’archipel. Il a aussi offert son maillot en miniature au Prince William en visite officielle au Japon. On l’a vu partout, sur les plateaux de télévision aussi bien dans des émissions de divertissement que dans des programmes… culinaires. On a même vu des concours de dessin à son effigie dans les écoles primaires. Il a signé un contrat fructueux avec Adidas : « C’est devenu le Chabal japonais. Grâce à lui, le nombre d’abonnés des Yamaha Jubilo a été multiplié par cinq et toutes les rencontres de cette équipe se joueront à guichets fermés. Récemment, il y a même un entraînement avec mille spectateurs autour de la main courante, du jamais vu dans ce pays, « explique Sébastien Marignol, responsable du site Japanrugby.net.

70 000 euros chez les Reds

En plus, l’arrière vient de recevoir le plus beau trophée de sa carrière puisqu’il a été sollicité par la franchise des Queensland Reds avec qui il a signé un contrat d’une saison qui devrait lui rapporter près de 70 000 euros. Il devrait faire donc ses débuts en Super Rugby la saison prochaine, un honneur très rare puisqu’avant lui, seuls le talonneur Shota Horie et le demi de mêlée Fumaki Tanaka avaient réussi à trouver un contrat en Super 15 (chez les Rebels et chez les Highlanders), tandis que le troisième ligne Mike Leitch rejoindra les Chiefs (mais il est d’origine néo-zélandaise). Goromaru va donc connaître cet honneur au moment-même où le Japon lancera sa propre franchise, les Sunwolves. La situation a un peu surpris mais il faut reconnaître que cette franchise reste encore dans le flou. On ne connaît encore ni son entraîneur, ni la composition de son effectif et l’on dit que les équipes de la Japan Top league seraient réticentes à y envoyer leurs meilleurs joueurs. Goromaru a préféré jouer la sécurité et débuter au sein d’une équipe rodée qui devrait mettre en valeur son talent. « Ses statistiques récentes de buteur tournent autour de 80 pour cent. En plus nos deux entraîneurs assistants l’ont croisé en tant qu’adversaire alors qu’ils officiaient au Japon. Ils nous ont expliqué la panique qu’il peut mettre dans une défense. » a déclaré Daniel Herbert, manageur des Reds. On a aussi appris qu’il avait été contacté par Toulon et le Racing. L’affaire ne s’est pas faite, dommage pour les spectateurs français. 70 000 euros, ce n’est pas la mer à boire pour les grosses écuries du Top 14. J.P. et J.Fr.

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