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Il une était une foi dans l’Ouest

Par Jérôme Fredon
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    Il une était une foi dans l’Ouest
Publié le Mis à jour
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Portés par le retour de Stephen Jones et une situation financière renforcée, les Scarlets, futurs adversaires du Racing 92 ce samedi, réalisent le meilleur début de saison de leur histoire.

Pour le Racing 92, la marche est peut-être plus haute qu’elle en a l’air. Les Franciliens auront tout intérêt à se méfier de leur déplacement à Llanelli. Les Scarlets n’est plus cette équipe limitée copieusement corrigée à la maison par Toulon (26-3 la saison dernière) et Clermont-Ferrand (31-13 en 2013/2014 et 29-0 en 2012/2013) ces trois dernières saisons. Le Racing 92 avait lui même obtenu le partage des points, voilà deux ans en arrière. Les survivants côté francilien de ce match nul (Chavancy, Dumoulin, Lauret) risquent de ne pas reconnaître ces Gallois. Depuis le retour à l’intersaison de leur fils prodigue Stephen Jones - meilleur réalisateur de l’histoire de la franchise - les Scarlets ont retrouvé des couleurs. Le coup de peinture passé par leur nouvel entraîneur des trois-quarts a porté ses fruits. Mieux structurés dans leur jeu, les Scarlets ont gagné en constance.

Jusqu’au début du mois de novembre, la franchise de l’Ouest gallois n’avait pas mordu une seule fois la poussière, enchaînant sur une série historique de 6 succès en Ligue celte. Son meilleur départ dans cette compétition.

Pour le reste, les Scarlets ont conservé cet attrait pour un rugby d’attaque spectaculaire et débridé. Un état d’esprit audacieux et enjoué encouragé de tous leurs vœux par leur manager néo-zélandais Wayne Pivac et Stephen Jones. En cela, les « misters » de l’Ouest gallois restent fidèles à leur culture et leurs racines. A travers l’histoire, Llanelli a toujours été considéré comme un conservatoire du beau jeu. Quelques uns des plus beaux attaquants des Diables rouges comme Phil Bennett et Ray Gravell sont sortis des rangs du Llanelli RFC (le vieil ancêtre des Scarlets). Cette tradition ne s’est pas arrêtée avec l’arrivée du professionnalisme et la formation des Scarlets en 2003. Phil Bennett et Ray Gravell comptent aujourd’hui en Scott et Liam William mais aussi la fusée canadienne, DTH Van der Merwe de beaux héritiers.

Saint Ray Gravell veillent sur eux

Les supporters de ce coin du pays de Galles ont toujours voué un culte à ces trois-quarts de génie. Avant de pénétrer dans l’antre des Scarlets, ils ne manquent jamais de faire un détour pour venir se recueillir devant la statue de Ray Gravell. Le fameux trois-quart centre des années 70-80 du pays de Galles et des Lions britanniques a sa statue postée devant l’entrée principale de l’arène. A Llanelli, on rentre au stade comme à l’Église. Quand les fans arrivent au pied du monument, certains font une genou-flexion en signe de vénération. D’autre encore déposent des gerbes de rose rouge au pied de l’icône disparue tragiquement en 2007, à l’âge de 56 ans. Mais dont le culte demeure très prégnant. A la manière de l’adoration portée par les pèlerins du Vatican à Saint-Pierre, les fidèles des «Écarlates» n’oublient surtout pas d’embrasser ou de frotter les crampons de «Saint-Ray», usés par le fil du temps, afin d’obtenir sa protection.

Une marge financière accrue

Bien que battus lors de leurs dernières sorties au Leinster (19-15) et à Northampton (15-11), les Scarlets n’ont pas pour autant perdu foi dans leur jeu. Au contraire. Ces deux courtes défaites les ont renforcés dans leurs convictions et leur vision de jeu. Pour la venue du Racing 92, les Gallois pourront compter sur les retours bienvenus de Ken Owens et Samson Lee. En l’absence de leur talonneur et leur pilier droit international, les Scarlets avaient été un peu court au niveau des pattes de devant à Northampton. Copieusement dominés en conquête par les Anglais.

Après plusieurs saisons de sévères restrictions financières, les Scarlets ont de nouveau confiance en l’avenir. Grâce à l’apparition des contrats doubles pour les internationaux (dont 60 % des salaires sont désormais pris en charge par la Fédération) et la revalorisation la saison prochaine du salary cap (il passera de 5 à 6,4 millions d’euros), ils ont vu leur marge de manœuvre considérablement s’accroître sur le marché des transferts. Après avoir convaincu Jonathan Davies de rentrer au bercail, les Scarlets ne désespèrent pas d’en faire autant avec George North et Leigh Halfpenny, tous les deux en fin de contrat avec Northampton et le RCT. Ultime témoignage à ceux qui en doutaient que les Scarlets ont retrouvé la flamme.

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