Dites 33 !

La Gironde n’est pas forcément identifiée comme une terre de rugby. Le foot y a toujours été assez fort mais pourtant, si l’on fait bien les comptes, on s’aperçoit que le département 33 a fourni dix clubs à l’Elite sous toutes ses formes. Bordeaux fut d’ailleurs la première place forte provinciale du rugby français avec la période dorée du Stade bordelais, sacré sept fois au début du XXe siècle (et cinq fois finaliste). Bègles, devenu Bègles-Bordeaux puis Bordeaux-Bègles a aussi été sacré deux fois en 1969 et 1991. Mais l’agglomération bordelaise a compté deux autres clubs d’élite : Mérignac et Saint-Médard dans les années 70, deux villes de banlieue à fort potentiel économique.

Un vivier de grands joueurs

Le rugby s’est aussi exprimé à travers des petites bourgades peu connues du grand public, plutôt situées dans le Sud du département. Qui se souvient que Salles rencontrait dans les années 70 des écuries aussi prestigieuses que Clermont ou Béziers ? Ce petit village forestier fut un vrai bastion. Au bord du Bassin d’Arcachon, La Teste fit aussi un passage dans l’Elite dans les années 50. Dans les années 40, c’était son voisin, Gujan-Mestras qui accueillit dans ses rangs un certain Albert Ferrasse. Langon, sous-préfecture du Sud-Gironde, près du vignoble du Sauternes a fréquenté le haut du panier dans les années 60, le club est toujours en Fédérale 1. Plus loin de nous et à l’opposé du département, Libourne connut une embellie avant-guerre. Si l’on considère que l’UBB est un nouveau club, la Gironde a donc fourni dix clubs à la première division et l’on est tenté de citer Sainte-Foy-la-Grande (nord-est du département, près de la Dordogne), qui a longtemps flirté avec l’Elite et a formé quelques noms connus (Ugo Mola, Julien Ledevedec, Rémi Lamerat).