Japon : les Sunwolves au forceps

La franchise japonaise de Super 18 a mis beaucoup de temps à voir le jour. On s’est vite rendu compte que la Fédération japonaise et les franchises traditionnelles du Top 10 n’avaient pas vraiment accordé leurs violons. On s’est même demandé si cette nouvelle équipe verrait vraiment le jour surtout quand les premières listes de joueurs ont circulé. Les meilleurs joueurs du pays n’en faisaient pas partie et l’on se demandait à quoi pourrait bien rimer cette nouvelle formation à qui on promettait des scores fleuves en sa défaveur. Il y avait des problèmes, c’est évident, mais les forces vives du rugby japonais ont fini par s’entendre pour proposer un projet décent.

Hammet en tant qu’entraîneur

Elles ont d’abord trouvé un nom : les Sunwolves, puis elles ont trouvé un entraîneur en la personne de Mark Hammet, l’ancien talonneur des All Blacks (29 capes) qui entraînait depuis quatre ans les Hurricanes de Wellington en Super Rugby. Une nouvelle liste de joueurs a été publiée. Elle fera un peu meilleure figure que la précédente. Elle comprendra notamment quinze internationaux dont dix ont participé à la victoire historique des « Brave Blossoms » contre les Springboks lors de la dernière Coupe du monde. Il y a aura aussi douze étrangers comme le troisième ligne Australien Eddie Quirck, ex Reds (38 matches) qui fut naguère sélectionné chez les moins de vingt ans australiens ; Tomas Leonardi 19 fois sélectionné chez les Pumas et pensionnaire un temps d’Edimbourg en Ligue celte ou Tusi Pisi, un international Samoan passé par Toulon. Les Japonais espèrent limiter les dégâts avec cette équipe dénuée de grandes vedettes qui débutera son parcours le 26 février face aux Lions à Tokyo. Mais elle jouera aussi trois matches sur huit à Singapour.