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Novès : «Pas de problème avec Mermoz»

Par Jérôme Prévot
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    Novès : «Pas de problème avec Mermoz»
Publié le Mis à jour
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Guy Novès, le sélectionneur français est à Londres, ce mercredi, pour le lancement du Tournoi des 6 Nations. L’occasion, pour lui, d’affirmer son message, ses objectifs et de témoigner de ses premiers pas à la tête du XV de France. Et d’effectuer une mise au point quant à la sélection de Maxime Mermoz.

Quel est votre sentiment au moment de toucher du doigt la réalité du Tournoi ?

Être ici dans ces circonstances exceptionnelles me montre à quel point l’attente est forte. Et ceci m’incite à travailler encore plus dur la semaine qui va venir. Mais c’est vrai que je suis plus à l’aise à Marcoussis...

Dans que état avez-vous trouvé l’équipe de France ?

J’ai trouvé des joueurs qui ont de l’envie, de l’ambition, qui sont curieux et concentrés comme je m’y attendais. Par rapport au passé récent, est-ce que tout est à jeter ? Non, il y a eu des choses positives accomplies par la précédente équipe de France et sur lesquelles on peu construire. Non, j’ai vécu tellement d’échecs dans mon club que je sais faire la part des choses. Mais l’état présent de mon esprit, je vais essayer avec beaucoup d’humilité de répondre à une envie d’amener un rugby différent. Nous allons nous appuyer sur quelques points techniques et tactiques, sur lesquels je ne vais pas m’appesantir ici car ce n’est pas le moment.

Allez-vous revenir à un style plus traditionnel compte tenu du passé du XV de France ?

Je ne comprends pas cette idée de style traditionnel du XV de France. Je crois qu’il faut suivre l’évolution du rugby en général. Qu’est-ce qu’il faut pour être efficace tout en étant attrayant comme l’ont été les meilleures équipes de la dernière Coupe du Monde ? On va voir. Mais je ne me berce pas d’illusions sur le fait que le rugby du passé, qui date de trente ans, aurait été plus beau qu’aujourd’hui et qu’il faudrait y revenir. Ne comptez pas sur moi pour dire ça. Mon maître mot sera d’abord l’efficacité et le respect des bases du combat avant d’essayer d’être attrayant et spectaculaire. J’ajoute qu’il faut aussi s’adapter aux règles, c’est aussi un point très important.

Vous venez de faire quatre changements en urgence lors du stage, à cause des blessures. Est-ce une première difficulté qui vous contrarie ?

Je m’y attendais. Je ne vais pas ressasser tout ça. Il y aura toujours des blessés. Mais je n’ai plus le temps de me poser des questions négatives. Un joueur s’en va, un autre arrive. A lui de saisir sa chance. Mais ce qui est embêtant, c’est que l’on repart en arrière car nous perdons le travail que nous avons fait le lundi précédent. Ceci dit, je considère que ce ne sera pas un problème pour moi.

Avez-vous un objectif pour le Tournoi en soi ? L’utiliserez-vous dans l’optique de la Coupe du Monde, comme c’est un peu la tendance depuis quelques années ?

Je ne pense pas à la Coupe du Monde. Je m’en sens très loin. Je ne pense qu’au premier match. Vous me parlez de trois victoires, de Grand Chelem. C’est vous qui en parlez. Moi vous ne m’entendrez jamais dire ce genre de choses. La seule chose, c’est que les gars que j’ai sélectionnés, par leur âge, ont la porte ouverte pour quatre ans. C’est ça, l’indicateur. J’ajoute que tous les blessés que nous venons de connaître prouvent que le groupe des joueurs de l’équipe de France ne se limite pas à trente mais à quarante ou quarante-cinq. J’en profite pour dire à ceux qui disaient que j’avais un problème avec Maxime Mermoz se trompaient puisque je viens de l‘appeler. C’est donc presque dommage d’avoir pensé ça.

Qu’est-ce que le public français est-il en droit d’attendre ?

La fierté d’être français et de supporter l’équipe de France. Si on arrive à ça, on se sera pas loin du compte.

Serez-vous sur le bord du terrain en survêtement avec des bouteilles d’eau sur lesquelles vous vous énerverez ou en tribune en costume ?

J’ai sélectionné un staff à la hauteur qui aura toute sa place au bord du terrain. J’essaierai d’être le plus correct possible. Mais si d’en haut, je vois que ça ne va pas, je descend.

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